France : la réalisatrice algérienne Kamir Aïnouz signe son premier film

Elle raconte le désir, la sexualité, la famille, la rébellion et l’émancipation. Pour son premier long-métrage « Cigare de miel », sorti le 6 octobre 2021, Kamir Ainouz tape fort. Dans ce drame ancré en 1993 à Paris, la cinéaste et réalisatrice algérienne met en scène la charmante Zoé Adjani, nièce d’Isabelle, dans le rôle de Selma, une adolescente de 17 ans d’origine berbère.

Entre éducation stricte et désir de liberté, Selma est perplexe. Ses parents, issus de l’immigration, sont déterminés à lui présenter un futur mari qui répond à leur goût. Malgré la laïcité de sa famille, Selma se retrouve rapidement prisonnière d’un système profondément patriarcal, qui dicte ses moindres faits et gestes, et l’empêche par conséquent d’agir dans le sens de ses envies.

En effet, dans la tradition berbère de sa famille, Selma se doit de garder sa virginité, synonyme d’honneur et de bonne éducation. Elle décide alors de se défaire de ce carcan tant vanté dans sa culture d’origine.

Étudiante, elle adopte le comportement de ses camarades franciliens et y trouve une certaine liberté. Mais si son émancipation est si facile au sein de l’école, elle ne l’est pas autant chez elle. Ses origines, tant bien revendiquées, semblent être un handicap bloquant son indépendance. Tiraillée entre deux cultures et deux identités opposées, Selma bascule et fait face au monde extérieur, seule et avec beaucoup de rébellion.

Pour son premier long-métrage « cigare au miel », la réalisatrice algérienne Kamir Ainouz, s’inspire de sa propre histoire pour adresser des sujets longtemps et toujours aussi tabous au sein de la diaspora maghrébine. Elle récite non seulement, à partir de son histoire, mais aussi de l’histoire d’innombrables filles, en quête de liberté.                 

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