Indésirable en Algérie : la réalisatrice de « Papicha » opte pour le Maroc

Mounia Meddour, réalisatrice de « Papicha », film ayant reçu plusieurs distinctions internationales et ayant notamment obtenu le César 2020 du meilleur film, ne tournera pas son prochain film en Algérie. Alors que le cinéma français lui déroule le tapis rouge, la réalisatrice franco-​algérienne et sont équipe de tournage se sont vus refuser le visa.

En effet, deux mois et demi auparavant, précise le quotidien Libérté, Mounia Meddour a sollicité le ministère de l’Intérieur pour une autorisation de tourner en Algérie, mais s’est heurtée au niet des autorités algériennes. « Même les démarches entreprises aux ministères de la Culture et des Affaires étrangères n’ont pas abouti. (…) Mounia Meddour est contrainte d’aller tourner son film au Maroc », ajoute la même source. Ainsi, indésirable en Algérie, la réalisatrice franco-​algérienne optera pour le Maroc.

Le FIFOG d'or décerné à « Papicha »

Lors de la 16e édition du Festival international du film oriental, qui s’est tenu à Genève, dimanche soir,  « Papicha » a décroché le FIFOG d'or du  meilleur long métrage. Selon le jury de la Compétition, « Papicha » est un « film engagé qui défend les libertés individuelles, et aborde des sujets encore et toujours d’actualité ».

Rappelons que « Papicha », l’œuvre autobiographique de Mounia Meddour, a représenté l'Algérie aux Oscars 2020. Il a pourtant été censuré par les autorités algériennes, en 2019, à Alger, sans explications. « Je trouve ridicule d'interdire un film qui, finalement, a été vu par tout le monde. Ridicule, et absurde quand on sait que le film est coproduit par l'État. Construire, puis détruire… c'est un non-sens. C'est d'une violence extrême ! », avait estimé le réalisateur algérien, Yanis Koussim, dans un entretien accordé au journal le Point.

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