Pourquoi l'Algérie bloque l'argent des compagnies aériennes ?

L'Algérie fait partie des mauvais payeurs dans le secteur du trafic aérien dans le monde. Elle est en effet, dans le collimateur de l’Association internationale du transport aérien (IATA) pour blocage de fonds des compagnies aériennes la desservant. Selon l'association, l'Algérie détient 140 millions de dollars des revenus de ces compagnies étrangères. 

L’Association internationale du transport aérien tire la sonnette d'alarme contre ces pays qui bloquent les fonds des compagnie aériennes. Dans un rapport publié récemment, l'IATA fait état de "2 milliards de dollars de revenus appartenant à des compagnies aériennes sont bloqués par des gouvernements dans le but de conserver les devises", rapporte le site spécialisé Air Journal.

Cet argent provient particulier des recettes des ventes de billets d’avion, souligne la même source. Les montant retenus « ont gonflé de plus de 25%, soit 394 millions de dollars, ces six derniers mois. Le total des fonds bloqués approche désormais de 2 milliards de dollars», a fait savoir en outre, l'IATA dans son rapport.

140 millions de dollars de revenus des compagnies aériennes bloqués en Algérie

Cette dernière précise qu'en tous, il y a 27 pays qui détiennent les plus grosses sommes de ce crédit. Parmi eux, l'Algérie qui arrive d'ailleurs à la deuxième place au niveau africain après le Nigéria au classement de ces pays. Avec 140 millions de dollars de fonds retenus, l'Algérie pointe à la 5eme position de ce peu glorieux palmarès.

En plus du Nigéria qui détient le montant record de 551 millions de dollars et l'Algérie, l'IATA cite également le Pakistan (225 millions), le Bangladesh (208 millions) et le Liban (144 millions). Pour éviter toutes mauvaises surprise,  « l’IATA appelle les gouvernements à lever tous les obstacles au rapatriement par les compagnies aériennes de leurs recettes de ventes de billets et d’autres activités, conformément à leurs obligations aux termes des accords et traités internationaux ».

En outre cette rétention, avertit l'association «pourrait être vu comme une manière facile de remplir des trésoreries vides, mais à terme, l’économie locale paiera un prix élevé".

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