L’euro flambe à nouveau sur le marché noir en Algérie. Il est cédé depuis quelques jours à 225 dinars, un seuil historique jamais égalé auparavant. Pour les spécialises, cette flambée résulte de la reprise de l’importation des véhicules de mois de 3 ans d’âge.
Après des baisses assez importantes il y a quelque mois, l’euro reprend du poil de la bête ces derniers temps, sur le marché noir en Algérie. Il est proposé au niveau du square d’Alger à pas moins de 225 dinars. A la banque, il est échangé contre 144,91 dinars.
Cette courbe ascendante risque de perdurer, indiquent des spécialistes qui expliquent cette remontée spectaculaire de la monnaie unique européenne, par la reprise effective de l’importation des véhicules de moins de 3 ans.
Conséquence de la reprise de l’importation des véhicules de mois de 3 ans
Il y a lieu de signaler pour rappel que cette activité a repris ses droits officiellement la fin de la semaine dernière, après la publication dans le journal officiel du décret exécutif la régissant. Le marché informel a enregistré en effet une forte demande émanant essentiellement des citoyens qui projettent d’importer une voiture, indique-t-on.
Il est à noter que le texte d’application promulgué mercredi dernier indique que « l’importation des véhicules d’occasion par des particuliers résidents, s’effectue sur leurs devises propres ». Autrement dit, les citoyens sont appelés à rassembler eux même la somme en devise nécessaire pour l’acquisition des voitures.
La flambée ne sera pas éternelle
Les futurs acheteurs recourent pour la plus part au marché parallèle pour se procurer ce montant, d’où cette hausse de la demande qui s’est répercuté sur le taux de change. Cette situation pourrait s’inscrire dans la durée dans la mesure où cette demande persistera durant les prochaines semaines.
Des spécialistes sont cependant catégoriques: cette flambée ne sera pas éternelle, prédisent-ils. Pour eux, la tendance changera inéluctablement durant la prochaine saison estivale. Une période connue pour le retour massif des émigrés en Algérie. Ces derniers feront la différence en se ruant vers le même marché, mais cette fois pour échanger leurs euros en dinars. Cela renversera ainsi la vapeur, explique-t-on.
