La traversée Oran-Marseille, du jeudi 25 août, assurée par la compagnie maritime Algérie Ferries, a tourné au périple. Le navire El Djazaïr II, qui opérait cette liaison, a pris la mer jeudi à 17h et est arrivé à destination samedi à la même heure, indique un des passagers qui a vécu ce périple de 48 heures.
Avant que le car-ferry ne prenne son départ, les passagers étaient déjà soumis à une rude épreuve qui a duré presque une journée, raconte le même passager. Ce dernier affirme en effet qu'il s'est présenté au port à 7h du matin. Après les formalités d'enregistrement, de contrôle et autres, il a embarqué aux environs de 13h30.
Cependant, le bateau n'a quitté le port qu'à 17h. Les passagers avaient alors poussé un grand ouf de soulagement croyant que leur calvaire avait pris fin. Mais, le cauchemar ne venait que de commencer.
À Alger pour se ravitailler en carburant
« Au passage on apprend que le ferry n'a pas assez de carburant, et qu'on doit donc aller se ravitailler à Alger, sans aucune autre information quant à l'heure et la date d'arrivée à Marseille », a écrit ce témoin dans un post partagé sur les réseaux sociaux.
Le bateau a accosté au niveau du port d'Alger, vendredi à 3h du matin, pour s'approvisionner en carburant. Le ravitailleur n'était cependant pas là. Il fallait donc attendre son arrivée. « À 4h du matin, il n'était pas encore là », écrit le même voyageur.
Le comble ? El Djazaïr II « s'est fait ravitailler par un navire nommé "El Kennar" dont le port d'attache est Oran », précise la même source. Après s'être ravitaillé, le navire pouvait enfin poursuivre sa traversée destination Marseille.
Détour du coté de Barcelone et arrivée à Marseille
Les voyageurs n’étaient au bout de leurs peines en constatant, quelques temps plus tard, que le navire longeait « les côtes espagnoles du côté de Barcelone », affirme le passager. Pourquoi donc le car-ferry a fait ce détour ? « Sûrement pour allonger le voyage », ironise t-il.
Après ce détour, le navire est enfin arrivé à Marseille. Il a accosté samedi à 17h, précise le client d'Algérie Ferries. « Donc pour résumer, un périple de plus de 48h pour faire un Oran-Marseille », écrit-il.
Le passager souligne que cette interminable traversée s'est déroulée dans de sales conditions. Avec notamment « les moisissures et champignons au niveau des aérations et les disputes à bord pour obtenir une attestation de retard mentionnant le fait que le Tassili II ait été remplacé par El Djazaïr II ».
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