Algérie : la douane déclare la guerre aux transporteurs de bagages

L'étau se resserre de plus en plus sur les voyageurs algériens et les transporteurs de colis ainsi que sur les commerçants. Depuis l'été dernier, les services de la douane au niveau des différents ports veillent au grain pour appliquer la réglementation en vigueur concernant le transport de bagages au départ ou à l'arrivée lors des traversées d'Algérie Ferries et de Corsica Línea. 

Durant la saison estivale, des saisies systématiques ont été opérées sur des denrées alimentaires tels que la semoule, l'huile de table, la farine entre autres. Ce n'est qu'après coup que les usagers ont appris que les produits subventionnés par l'Etat sont désormais interdits à l'exportation même en petite quantité.

Le mois de décembre dernier, la compagnie maritime nationale a rappelé en outre que d'autres objets sont frappés d'interdiction lors des voyages à bord de ses navires. Il s'agit des produits dangereux. « Il est interdit d’embarquer ou de placer dans ses bagages une matière inflammable, explosive ou dangereuse ou bien des objets dont l’importation ou l’exportation et prohibée, ou non conforme aux lois, règlements de douane et de police », avait fait savoir Algérie Ferries dans un communiqué. L'entreprise a souligné que le contrevenant à cette disposition est passible de poursuite.

Les services de la douane veillent au grain

Les choses ne sont pas restées là, le port d'Alger a procédé la semaine dernière à la saisie des bagages portés sur le toits de véhicules utilitaires. Cela s'est passé en effet à l'arrivée du bateau de la compagnie française, Corsica Línea en provenance de Marseille.

Un signe fort en fait, pour dire que dorénavant le transport de marchandises sur la galeries des véhicules utilitaires est interdit. Pour plus d'un, cette mesure appliquée depuis le mois d'octobre dernier sur la ligne Oran- Alicante, vise surtout les transporteurs des colis au départ de la France.

Fin d'une activité

Il est vrai que cette activité commençait à prospérer depuis quelques mois. Des tierces personnes offrent en effet leurs services pour les ressortissants algériens établis dans l'Hexagone pour le transport de bagages moyennant une somme d'argent.

Ces passeurs font ainsi des va-et-vient entre les deux pays avec des chargements qui dépassent parfois les bornes. Leur sortie au niveau du port peut ainsi durer une éternité. L'opération de contrôles des bagages s'allonge causant des désagréments pour les autres passagers, d'où cette décision, explique-t-on.

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