Allocation chômage en Algérie : tout ce qu’il faut savoir

Le gouvernement algérien a institué, pour la première fois depuis l'indépendance, une allocation chômage au profit des demandeurs d'emploi. Annoncée à la fin de l'année 2021, cette mesure entrera en vigueur dès le mois de mars prochain. Une plateforme pour contacter les chômeurs inscrits au niveau de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) sera ouverte, à partir du 25 février.

Le montant de cette allocation est fixé à 13 000 dinars algériens, l’équivalent de 90 dollars, sachant que le salaire minimum garanti (Smig) en Algérie est de 20 000 dinars (114 dollars). Cette prime est accessible pour « toute personne âgée entre 19 et 40 ans, diplômée ou sans diplôme, profitera de cette allocation à condition qu'elle soit sans emploi", ajoutant que cette allocation "sera permanente jusqu'à ce que le bénéficiaire obtienne un emploi dans le secteur privé ou public ».

Le ministre de l'Emploi, du travail et de la sécurité sociale, a fait savoir que "tous les jeunes inscrits auprès de l'ANEM seront contactés à partir du 25 février en cours à travers une plateforme numérique qui leur permettra de constituer des dossiers pour bénéficier de cette allocation".

Conditions, modalités et montant de l’allocation chômage

Les conditions, les modalités et le montant de l’allocation chômage ainsi que les engagements du bénéficiaire ont été fixés par décret. Ainsi, pour bénéficier de cette allocation, le chômeur primo-demandeur d'emploi doit remplir plusieurs conditions cités dans ce décret, à savoir être de nationalité algérienne, résidant en Algérie et âgé entre 19 et 40 ans. Il est aussi exigé :

  • Etre inscrit comme chômeur primo-demandeur d’emploi auprès des services de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) depuis au moins six (6) mois, ne pas disposer d’un revenu,  quelle que soit sa nature, justifier sa situation vis-à-vis du service national et ne pas être inscrit dans un établissement d’enseignement supérieur ou de formation professionnelle.
  • Le bénéficiaire ne doit pas avoir déjà bénéficié de dispositifs publics de soutien à la création et à l'extension d'activités, d’aide à l’insertion professionnelle et d’aide sociale, alors que le conjoint ne doit disposer d’aucun revenu, quelle que soit sa nature, est-il souligné dans le décret qui stipule aussi dans son article 3 que les détenus ayant purgé leur peine et ne disposant pas de revenu, bénéficieront de cette allocation.
  • Le décret précise que "le maintien du bénéfice de l’allocation chômage est soumis à un nombre d'obligations, à savoir se présenter auprès des services de l’ANEM de son lieu de résidence pour la revalidation de son inscription, répondre aux convocations des services de l’ANEM, ne pas refuser deux offres d’emploi correspondant à ses qualifications et ne pas refuser une formation visant à améliorer son employabilité.

Pour ce qui est du suivi et du contrôle de ce dispositif, ils sont assurés par les services de l'ANEM en relation avec les services déconcentrés du ministère chargé de l’Emploi.

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