Canada : deux Algériens candidats aux élections municipales au Québec

Deux ressortissants d’origine algérienne figurent sur les listes des candidats des élections municipales du Québec prévues le 7 novembre prochain. L’un a 72 ans et l’autre 20 ans. Les deux comptent bien gagner ces élections. Ils se donnent d’ailleurs à fond dans la campagne électorale.

Boufeldia Benabdallah est natif de la wilaya de Tlemcen. Il est arrivé à Québec en 1952. Au fil des années, il est devenu une personnalité connue dans la province canadienne de par son statut de chercheur universitaire.

Il a été découvert par le grand public, en 2017, suite à un attentat ayant ciblé le Centre culturel islamique de la ville (CCIQ) qu’il dirigeait. Cet Algérien confie qu’il n’a jamais imaginé se lancer en politique dans son pays d’accueil. « Je n'ai jamais pensé à faire de la politique, si ce n'est que d'œuvrer dans les regroupements communautaires et religieux. L'opportunité s'est présentée et c'est l'heure », a-t-il déclaré à la presse locale.

Boufeldja Benabdallah, de l’ambition à 72 ans

Ses chances pour passer aux élections ? Boufeldja Benabdallah qui se porte candidat dans le district Cap-Aux-Diamants, dans le Vieux Québec avoue que ça va être difficile pour lui. « Je vous l'avoue, ce n'est pas facile. Mais avec le temps, ça le deviendra. Quand je fais du porte-à-porte, je le vois. Les gens sont très gentils. Mais quand je demande si je peux compter sur leur vote, ils nous disent qu'ils vont réfléchir. », at-il déclaré. « Il y a cet écart entre la reconnaissance [...] et le fait de me donner cette chance de les représenter et de devenir un homme politique avec mon profil de musulman », a-t-il encore souligné. Pour lui « 75 % des gens sont hésitants ».

Redouane Yahmi, le plus jeune candidat

Le second candidat d’origine algérienne répond au nom de RedouaneYahmi. Lui, il est arrivé dans ce pays à l'âge d'un an avec ses parents. Agé maintenant de 20 ans, il est le plus jeune candidat à ces élections. Il est candidat à la mairie de Laval en tant que candidat indépendant. Pour lui, cela lui permettra d’avoir plus de chances que s’il se présentait sous une quelconque couleur politique.  « Être maire indépendant permet un meilleur rapport de force avec les 21 conseillers municipaux [à Laval] qui appartiennent à divers partis politiques. », a-t-il estimé.

Pour les observateurs locaux, ce candidat a peu de chance de gagner ces élections. Cela ne l’empêche pas pour autant d’être ambitieux. Il travaille d’ailleurs d’arrache-pied pour être élu. Il est à noter, qu’en plus de ces deux Algériens, trois ressortissants d’origine maghrébine se portent également candidats à ces mêmes élections.

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