Droit au séjour en Belgique : Des sans-papiers algériens et marocains en grève de la faim

Des centaines de sans-papiers majoritairement marocains et algériens ont entamé une grève de la faim depuis fin mai à Bruxelles pour réclamer leur droit au séjour en Belgique. Un mouvement qui fait réagir les recteurs des six grandes universités francophones de Belgique qui ont appelé ensemble les autorités à «user de tous les moyens légaux en leur pouvoir» pour trouver des solutions.

Le mouvement de protestation qui entre dans sa sixième semaine, a mis sous pression le gouvernement belge. Les protestataires exigent une régularisation «collective» de leur situation, mettant en avant des années de séjour en Belgique au cours desquelles ils ont contribué à la vie économique.

Les grévistes sont établis en partie à l’Université libre de Bruxelles (ULB), où les sans-papiers se sont installés sur des matelas au sol dans une cafétéria en travaux. La rectrice de l’ULB Annemie Schaus s’est déclarée «particulièrement alarmée par l’état de santé des grévistes de la faim», affirmant craindre de possibles «conséquences irréversibles», selon un communiqué publié mardi.

Les  Algériens et les Marocains sont pas admissibles à l’asile en Belgique

Pour la plupart Marocains ou Algériens, ces grévistes  ne sont pas admissibles à l’asile car issus de pays jugés «sûrs». Ils sont considérés comme des migrants économiques et le secrétaire d’Etat à la Migration, Sammy Mahdi, a exclu toute régularisation massive.

«Il y a des règles migratoires dans tous les pays européens, on ne peut pas régulariser tout le monde», a fait valoir mercredi à l’AFP une porte-parole de M. Mahdi, appelant aussi à «arrêter cette action très dangereuse».

Parmi les grévistes de la faim à l’ULB, un Algérien de 42 ans raconte être arrivé en 2008 en Belgique où il a rapidement trouvé du travail comme électricien dans le bâtiment. «Malgré toutes nos compétences et le fait qu’on est là pour travailler, pas pour profiter, la réponse reste la même : retournez chez vous. C’est incompréhensible», explique-t-il.

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