France : bataille judiciaire entre deux figures de la diaspora algérienne

L'un est Abdallah Zekri, l'autre est Abderrahmane Dahmane ; les deux ennemis irréductibles. Leur inimitié réciproque étalée publiquement sur le web par l’un a trouvé son épilogue devant la justice où le premier a décidé de traîner le second : Bataille judiciaire entre deux figures de la diaspora algérienne qui se déchirent.

Abdallah Zekri, est président de l’Observatoire de l’Islamophobie. Abderahmane Dahmane ancien conseiller technique du président Nicolas Sarkozy et inspecteur général de l’Education nationale à la retraite. L’un et l’autre sont deux figures de la diaspora algérienne en France. Les deux hommes sont liés par la Grande mosquée de Paris où l’un dirige une fédération régionale et l’autre conseillait l’ex-recteur Dalil Bouabakeur.

Ne supportant plus "les insultes et les calomnies”, affirme-t-il, M. Zekri a fini par déposer plainte contre son contradicteur. [the_ad id="7305"] En effet, il lui reproche des publications diffamatoires sur les réseaux sociaux. Il lui reproche aussi d’avoir engager une forme de harcèlement avèré par l’envoi incessant de courriels et de messages à des heures indues dont il a gardé les copies pour les soumettre à la justice.

6  mois de prison avec sursis et une amende de 5.000 euros

En l’espace de six mois, M. Dahmane a été condamné à deux reprises. D’abord par le Tribunal Correctionnel de Paris le 6 Octobre 2021, puis par le Tribunal Correctionnel de Nîmes (Gard) le 16 Mars 2022. Défendu par Me Khadidja Aoudia, experte du Droit pénal et bâtonnière de Nîmes, M. Zekri a donc convaincu les juges, après plusieurs renvois du procès pour absence du prévenu.

Lors de la dernière citation à comparaître pour le 2 Mars 2022, le Tribunal de Nîmes a décidé de juger l’affaire en son absence. [the_ad id="7305"] Le Tribunal a déclaré la citation de M. Dahmane régulière et recevable et considéré que “les éléments constitutifs de faits de violence psychologique volontaire. Les faits sont commis courant 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020, sur le territoire national et depuis un temps non prescrit, sont réunis”.

Après délibération, le tribunal a rendu sa décision le mercredi 16 mars. Il a condamné le prévenu à six mois de prison avec sursis et à une amende de 5.000 euros au titre de préjudice moral ainsi que divers frais de justice.

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