Île-de-France : les travailleurs sans-papiers réclament des titres de séjours

Plusieurs centaines de travailleurs sans-papiers dont des Algériens ont entamé un mouvement de grève pour réclamer la régularisation de leur situation. Le syndicat de la CGT qui coordonne ce mouvement de protestation indique qu’à partir de lundi 25 octobre,  au moins onze entreprises d’Île-de-France, seront paralysés par la grève.

Selon des cadres de la CGT, une dizaine d’entreprises d’Ile-de-France dans le commerce, la restauration, la livraison, la propreté et l’intérim sont visées par cette grève. Les travailleurs sans-papiers veulent obtenir leur régularisation.

Dans un communiqué, le syndicat explique qu’ « afin de ne plus subir la surexploitation dont ils sont victimes de la part des employeurs qui les utilisent pour accroître leurs profits, les travailleurs sans papiers se sont mobilisés et coordonnés pour entamer un mouvement de grève. Parce qu’ils sont travailleurs sans-papiers, ils subissent des discriminations multiples, des conditions de travail le plus souvent dégradées, les contrats les plus précaires. »

Certains établissements ont ouvert des négociations avec les gravites pour trouver des solutions pratiques.  A Targett, société d’intérim dans le Quartier Latin,il y a même, eu un accord. « L’entreprise va fournir les documents nécessaires de demande d’autorisation de travail » pour les sans-papiers.

Les sans-papiers réclament des CDI

Les travailleurs réclament des contrats de travail en CDI pour pouvoir demander des titres de séjours « travailleur ». « On veut travailler régulièrement, et payer nos cotisations régulièrement, comme les autres salariés », indique l’un des grévistes.

Par ailleurs, deux piquets de grève organisés à Val-de-Marne devant des agences d’intérim du département, ont été évacués par la police. pour la CGT,  « cette intervention musclée et répressive va à l’encontre de l’état de droit. Du fait d’une posture idéologique, le préfet de police de Paris, en lien direct avec le ministre de l’Intérieur Darmanin, a décidé d’empêcher le processus de régularisation des travailleurs sans papier et donc de favoriser le maintien de ceux-ci dans la surexploitation », a déclaré le syndicat dénonçant une « situation scandaleuse ».

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