Importer un véhicule de moins de 3 ans d’âge est-elle une bonne ou une mauvaise affaire pour les Algériens ? Les avis sont partagés, mais la plus part affirment que l’opération pourrait s’avérer trop chère et la voiture risque de revenir à un coût tout simplement exorbitant. Explications.
C’est donc validé. Après plusieurs années de suspension, l’importation des véhicules de mois de 3 ans est de retour en Algérie. Annoncée l’automne dernier, la mesure est officiellement entrée en vigueur à partir de cette semaine suite à la publication dans le journal officiel du texte de son application.
La nouvelle a suscité une joie immense chez l’ensemble des Algériens. Le rêve de posséder une voiture pourrait ainsi se réaliser pour eux. Passé l’euphorie, certains se sont mis à l’évidence. Est-il judicieux d’acheter un véhicule d’occasion depuis l’étranger ?
L’opération s’annonce coûteuse
Les avis sont partagés sur le sujet. Mais à bien faire ses calculs, la réponse est tout indiquée. D’abord, il faut savoir que le citoyen paye son véhicule en devise et il doit lui-même rassembler la somme nécessaire, comme le stipule le décret exécutif régissant l’activité. « L’importation des véhicules d’occasion par des particuliers résidents, s’effectue sur leurs devises propres », est-il en effet indiqué dans le texte.
L’acheteur est appelé donc à faire un tour chez le cambiste des marchés noirs pour échanger ses dinars contre la devise d’achat. Ce premier pas peut coûter déjà trop cher sachant que la monnaie unique européenne s’échange actuellement contre 220 dinars. Les taux de change des devises risquent d’ailleurs de flamber à cause justement du retour de cette importation.
Les citoyens risquent de déchanter
Par ailleurs, les véhicules de mois de 3 ans sont loin de se vendre à des sommes symboliques à l’étranger. Selon les estimations, le coût d’une voiture en bon état, immatriculée en 2020 et qui répond aux différents conditions requises est pas moins de 13 500 euros en France. Soit l’équivalent de 300 millions de centimes de dinars avec le taux actuel de change.
Il y a lieu de signaler qu’après l’acquisition de la voiture en France ou ailleurs, le citoyen doit s’acquitter les taxes douanières et autres charges de dédouanement avant d’arriver à destination. C’est dire en somme que l’opération de l’importation des véhicules de moins de 3 ans s’annonce longue mais surtout couteuse. Chose qui pourra en effet dissuader plus d’un.
