Le consulat d'Algérie à Montréal au cœur d'un gros scandale

Gros scandale au consulat général d'Algérie à Montréal, au Canada. La représentation diplomatique est en effet au centre de graves accusations, émanant de deux femmes de ménage maltraitées selon leurs témoignages. Les deux dames ont d'ailleurs saisis la justice. Elles réclament tout bonnement la coquette somme de plus de 450 000 dollars canadiens de dédommagement.

L'affaire risque de faire un grand bruit. Elle a éclaté pourtant en 2021. Ce n'est cependant que la fin du mois de février écoulé qu'elle a été ébruitée. C'est le quotidien local, le journal de Montréal, qui en a parlé dans son édition du 28 du fevrier. Le média affirme avoir consulté une lettre adressée par l’avocate des deux plaignantes au consulat général d’Algérie à Montréal.

« Nos clientes, en plus d’être littéralement exploitées, n’avaient droit à aucune pause et leurs arrêts de maladie furent ni plus ni moins rejetés », avait notamment écrit l'avocate, Yasmina Boukossa, selon la même source.

Le consul général gravement accusé

Exploitation, humiliation, sexisme, harcèlement sont, entre autres, les abus dont se plaignent les deux dames.  Marisa Amaya, 65 ans, et Elida Rivera Lopez, 69 ans, travaillaient pour le consulat depuis 2008 et 2014, respectivement, soulignent la même source. Leur situation, rapporte encoure le journal, s'est compliquée depuis l'arrivée au poste de Nourredine Meriem, l'actuel consul général, en 2019.

Les deux femmes ont vu depuis, leur charge de travail augmenter considérablement, puisqu'elles étaient appelées à intervenir même dans le domicile du diplomate algérien où on leur fait voir de toutes les couleurs, souligne le même média citant les deux dames.

Un total de 452 452 $ réclamé

« C’était un cauchemar. On ne sait pas comment on a fait pour rester », a indiqué l'une d'elle. Marisa Amaya affirme qu'elle et sa collègue étaient considérées comme des « servantes ». « L’estime de soi est tombée par terre. On sentait un nœud dans la gorge de se faire traiter comme des chiens », souligne  de son coté sa compère.

Les choses n'en sont pas restées là. Les deux femmes affirment en effet avoir été victimes d'un « congédiement déguisé ». Après quoi, elles ont décidé de réagir en déposant plainte contre la représentation diplomatique. Elles réclament au gouvernement algérien « un total de 452 452 $ en salaire impayé, perte de salaire, dommages et intérêts », indique le journal de Montréal.

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