Les envois d’argent par la diaspora algérienne en forte hausse

Les envois d’argent par la diaspora algérienne devraient atteindre à 1,8 milliard de dollars en 2021. Selon la dernière note d'information sur les migrations et le développement publiée par la Banque mondiale, ces fonds devraient représenter 1,1 % du PIB algérien.

Selon la même source, les envois de fonds vers le Maghreb devraient faire un bond de 15,2 % du fait de la croissance de la zone euro. Plus globalement, les transferts d'argent vers les pays à revenu faible et intermédiaire devraient connaitre une forte augmentation pour la deuxième année consécutive.

Les transferts vont connaitre une hausse de 7,3 % et s'élever à 589 milliards de dollars en 2021. Le rapport de la Banque Mondiale, souligne que « l'importance de ces flux, qui constituent une véritable bouée de sauvetage en permettant aux ménages de financer des produits essentiels tels que la nourriture, la santé et l'éducation pendant les périodes de difficultés économiques dans les pays d'origine des migrants ».

Michal Rutkowski, directeur mondial Protection sociale et emploi à la Banque mondiale appelle à « faciliter ces envois de fonds pour soulager les budgets des ménages mis à rude épreuve devrait être un élément clé des politiques nationales visant à soutenir un redressement global après la pandémie ».

Les transferts de l’argent de la diaspora dérangent

A noter que depuis quelques semaines, des voix ne cessent de s’élever en France réclamant le gel des transferts de l’argent de la diaspora vers les pays qui refusent de récupérer leurs ressortissant sous le coup d’obligation de quitter le territoire français. Le dernier à avoir formulé la demande est le candidat à l’élection présidentielle, Arnaud Montebourg.

L’ancien ministre français de l’Économie, à l’instar de Marine Le Pen et Eric Zemmour qui ont fait la proposition avant lui, c’est une manière d’obliger ces pays à se soumettre aux décisions de la justice française concernant leurs ressortissants.

Toutefois, cette mesure n’est pas possible dans la mesure où le règlement intérieur de Western Union dont le siège se trouve aux États-Unis ne l’interdit pas. Des transferts de fonds vers certains pays sont déjà bloqués tels que la Corée du Nord, l’Iran, la Crimée ou encore la Syrie. Il s’agit là cependant des pays qui sont sous le coup des sanctions américaines.

 

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