L'Espagne paye cash son ralliement au Maroc au détriment de l'Algérie

L'Espagne paie cash, sur le plan économique et commercial du moins,  son ralliement au Maroc dans le conflit qui l'oppose à l'Algérie, dans le dossier du Sahara occidental. Ce sont surtout les entreprises économiques qui subissent les conséquences de ce positionnement survenu il y a quelques mois.

Ces entreprises, privées et étatiques, comptent leurs pertes suite à la suspension d'Alger de toutes relations commerciales avec Madrid. Il y a lieu de signaler que le marché algérien constituait pour ces sociétés un cadre exclusif pour écouler leurs marchandises. Les importateurs algériens étaient pour eux des partenaires de longues dates.

Après le gel des relations diplomatiques, ces rapports privilégiés ont été coupés net pour les espagnols, qui se retrouvent du coup privés de leurs clients. Par conséquent, leurs marchandises qui étaient destinées auparavant pour l'Algérie, ne peuvent plus arriver à destination dans la mesure où tous les canaux leur ont été fermés.

Les quelques tentatives entreprises par certains exportateurs espagnols ont été vaines, puisque les douanes viellent au grain et renvoient tout produit venant de l'Espagne. Les opérateurs espagnols et plus précisément valenciens, qui étaient particulièrement actifs sur la marché algérien, et donc plus concernés par ce blocage, déplorent cette situation et espèrent une issue dans les plus brefs délais, a rapporté le journal local Cadenaser, dimanche 6 novembre.

« De nombreuses entreprises espagnoles ont déjà définitivement abandonné le marché algérien"

S'exprimant sur le sujet, un membre de l’Association des entreprises exportatrices ARVET, cité par le même média estime en effet que « de nombreuses entreprises espagnoles ont déjà définitivement abandonné le marché, car les entreprises algériennes ont déjà recherché d’autres prestataires en France ou en Italie ».

Le même intervenant qui évoque une « incertitude totale », a souligné  que « la demande du marché algérien est déjà satisfaite par d’autres fournisseurs ». Il a expliqué ainsi que des importateurs algériens de certains produits se sont rabattus sur des partenaires italiens et français. Certaines entreprises espagnoles, de leurs cotés, mettent les clés sous le paillasson une après l'autre, indique-t-il.

 

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