Depuis la deuxième moitié du XXᵉ siècle, les travailleurs immigrés, dont les expatriés algériens, occupent généralement des emplois peu qualifiés avec des conditions de travail pénibles. Actuellement, en France, un emploi sur dix est occupé par un travailleur immigré, selon l’étude achevée par la Direction de l'Animation de la recherche, des Études et des Statistiques.
Selon les statistiques de l'administration publique centrale française : « parmi l’ensemble des 87 familles professionnelles, 35 métiers se distinguent par une proportion supérieure. Ces professions sont souvent exposées à des conditions de travail contraignantes et/ou à des tensions sur le marché du travail », lit-on. « La moitié des emplois de ces métiers se trouvent dans les services aux particuliers et aux collectivités ou dans le bâtiment et les travaux publics », précise l’étude de la Dares publiée le 2 juillet dernier.
Les emplois où les Algériens sont les plus présents
« La spécialisation professionnelle des immigrés varie selon leur profil socio-démographique, notamment leur pays de naissance et leurs niveaux de diplôme, très polarisés », ajoute la même source. Pour leur part, les expatriés algériens restent toujours présents à hauteur de 5,9% des emplois dans le gardiennage, tandis que les algériennes occupent 2,5% des emplois comme assistantes maternelles.
Viennent les agents d’entretien à hauteur de 2,4%, les conducteurs de véhicules avec un taux de 2,4%, puis ouvriers non qualifiés de manutention à hauteur de 2,1% des emplois occupés par les travailleurs algériens en France.
La présence des immigrés augmente dans les secteurs les plus porteurs
Par ailleurs, la croissance du secteur tertiaire en France a eu des effets sur l’emploi et la mobilité des travailleurs immigrés. Désormais, ils sont de plus en plus présents dans l'hôtellerie, la restauration et les services aux entreprises. L'étude de la Dares montre également que les immigrés sont très recherchés dans les emplois plus pointus. Effet, les immigrés occupent 14% des postes d’ingénieurs informaticiens, 11,5% comme professionnels de la communication et 11,7% comme médecins.
L'étude inclue également la sous-utilisation des compétences des travailleurs étrangers à l’instar des médecins et assimilés. « Les praticiens immigrés sont plus souvent cantonnés à des emplois précaires dans l’hôpital public », souligne l'administration publique centrale française.
