L’agence de presse officielle algérienne, APS, durcit le ton contre ce qu’elle a appelé les barbouzes français qu’elle a accusé d’être derrière la nouvelle crise diplomatique ayant surgit entre l’Algérie et la France. Selon elle, ce sont ces derniers qui ont exfiltré Amira Bouraoui, que l’agence n’a cependant pas cité nommément.
« La barbouzerie française ne cache plus son jeu. Elle s’affiche au grand jour. Elle est sur le point d’atteindre son objectif qui est d’arriver au point de non-retour dans les relations algéro-françaises. », a écrit en effet l’APS dans un article consacré jeudi 9 février, à cette nouvelle embrouille diplomatique entre Alger et Paris.
Il est un secret de polichinelle que cette escalade a été suscitée par l’exfiltration de la militante et activiste politique algérienne Amira Bouraoui vers la France la semaine dernière. Cette dernière, pour rappel, a été arrêtée en Tunisie qu’elle avait rejoint clandestinement. Les autorités tunisiennes envisageaient de l’expulser vers l’Algérie avant qu’elle n’embarque vers Lyon lundi soir, avec l’aide des diplomates français.
» Les services français ont sonné la mobilisation générale de leur « khabardji » »
Dans la foulée Abdelmadjid Tebboune a ordonné le rappel de l’ambassadeur de l’Algérie à Paris pour « consultations ». Le ministère des Affaires étrangères a également exprimé « la ferme condamnation par l’Algérie de la violation de la souveraineté nationale par des personnels diplomatiques, consulaires et de sécurité relevant de l’Etat français ».
Pour l’APS cette exfiltration est l’œuvre des « services français (qui) ont sonné la mobilisation générale de leur « khabardji » dont l’objectif recherché est désormais clair ». L’agence de presse officielle évoque par ailleurs un projet pour nuire aux relations algéro- françaises.
« La rupture ne semble pas loin »
« Tout le monde sait qu’au niveau de la DGSE française, il y a une feuille de route pour mettre à mal la relation algéro-française. Cette feuille de route, qui est exécutée par les barbouzes et les « khabardji » et certains responsables au niveau de la DGSE, du quai d’Orsay et certains conseillers franco-algériens qui ne cachent pas leur amour et leur vénération pour le makhzen. », explique t-elle, avant de mettre en garde.
« Que ces gens-là sachent que si la France envisage qu’elle peut refaire, en 2023, un scénario comme la baie des cochons, alors là ils se sont complètement trompés d’adresse. », estime le rédacteur de l’article. Il regrette en outre « que tout ce qui a été construit entre les Présidents Tebboune et Macron pour ouvrir une nouvelle page entre les deux pays, tombe en ruine ». Pour l’organe de presse officiel la rupture entre les deux pays « ne semble pas loin ».
