Policiers agressés à Lyon : l'expulsion d'un Algérien suscite la polémique

Un ressortissant algérien risque l'expulsion en France. En situation irrégulière, celui-ci a été arrêté dans le cadre de l'enquête sur l'agression de deux policiers, mercredi dernier, à Lyon. Bien qu'il soit mis hors cause dans cette affaire, le ministre de l'Intérieur française, Gerald Darmanin, affirme qu'il sera expulsé.

"En lien avec les événements ou non, connu pour de nombreuses mises en cause: vol, violences, menace de mort sur personne dépositaire de l’autorité publique, détention de drogues, violences en réunion… cet individu n’a rien à faire dans notre pays qui est généreux si on le respecte", a écrit en effet le ministre dans un tweet, dimanche 24 juillet.

Dans un précédent message, Gerald Darmainin a indiqué que "suite à l’inacceptable attaque contre les policiers de Lyon, des opérations de police ont lieu. Un des délinquants est étranger, il a été interpellé. Sur mon instruction, il a été placé en rétention et sera expulsé. Les délinquants étrangers n’ont pas leur place en France".

Le jeune algérien a été arrêté et placé en garde à vue samedi 23 juillet. Il a été cependant mis « hors cause " et aussitôt libéré. « La personne placée en garde à vue hier (samedi) dans le cadre de l’enquête ouverte à Lyon du chef de violences à l’encontre de policiers place Gabriel-Peri le 20 juillet au soir, a été libérée ce jour », a fait savoir le parquet dimanche.

"Il s’avère en effet, a t-il ajouté, qu’elle a été totalement mise hors de cause dans le cadre des investigations menées. L’enquête se poursuit activement pour identifier, localiser et interpeller les auteurs des faits".

Il "drague l'extrême droite", Darmanin durement critiqué pour cette décision

Malgré donc son innocence, Gérald Darmanin persiste et signe: « Cet individu sera expulsé ». Cette décision a cependant soulevé un tollé en France. Le ministre a été durement critiqué pour cette prise de position et son entêtement.

Le maire écologiste de Grenoble, Eric Piolle, l'a accusé de "drague(r) ouvertement l'extrême-droite en reprenant ses mots et ses idées" et de "passe(r) outre l'État de droit en prévoyant d'expulser un 'délinquant étranger' sans attendre le résultat des investigations". "Encore un symbole d'une dérive consternante et inquiétante", a écrit le maire sur tweeter.

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