"Sa famille décimée" : le drame d'une Algérienne au Québec

Nadjia Remana Loiselle, une Québécoise d’origine algérienne, vit un véritable drame. La femme âgée de 45 ans a perdu son mari et fils unique lors d’un terrible incendie, il y’a six mois. Une tragédie avec laquelle elle n'en finit pas. Nadjia peine encore avec la paperasse administrative qui s'en est suivie.     

La quarantenaire algérienne a tout perdu : les deux hommes de sa vie, mais aussi sa maison et ses papiers. Les dédales administratifs engendrés par le drame l’empêchent de faire correctement son deuil.

Nadjia Remana Loiselle est arrivé au Québec en 2010. Elle s'est mariée avec un Canadien, Guy Loiselle avec qui elle a eu un fils, Antoine, 11 ans. En juin dernier, sa vie bascule. Elle perd les deux hommes de sa vie lors d’un terrible incendie qui a tout emporté.

« J’ai tout, tout perdu. Je fais juste pleurer. Je suis toute seule. Je souffre », a confié Nadjia Remana Loiselle au Journal de Québec. La femme d’origine algérienne n’arrive plus à régler ses papiers. La succession, les dettes de son mari, les assurances habitation, les preuves, les factures, l’enquête policière qui est toujours en cours. Nadjia se sent impuissante. Face à la machine administrative, elle est perdue.

« Ça ralentit son deuil »

« Je suis complètement désemparée avec ce que je vis. Je gère tout un stress. Je ne comprends pas tout le temps, » dit-elle. Face à l’inhumanité de certaines demandes de l’administration, Nadjia ne sait plus quoi faire. « C’était mon mari qui s’occupait de tout. On me demande des papiers que je n’ai pas. Tout a brûlé », explique-t-elle.

Les procédures laborieuses qui ne cessent de se multiplier font encore ravivent encore le drame vécu par la femme d’origine algérienne. « Ça ralentit son deuil », indique son neveu Malik Remana. « Même dans une circonstance ordinaire, ce serait complexe. Mais là, ça n’a aucun sens. C’est intense. Je sais que tout le monde fait son travail, mais ça tourne le couteau dans la plaie », déplore-t-il.

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