Un réseau d'escroc dirigé par une femme d'une quarantaine d'année a été démantelé la semaine dernière à Alger. Le groupe de malfaiteurs est accusé d'avoir arnaquer plusieurs personnes auxquelles il a promis des visas ordinaires et diplomatiques.
Répondant au nom de Chahra, celle-ci se faisait passer pour une fonctionnaire au niveau du ministère de la Justice. Son principal complice se prenait pour un cadre au ministère des Affaires étrangères. Les deux accusés promettaient des visas à leurs victimes moyennant d'importantes sommes d'argent estimées entre 30 et 130 millions de centimes, a indiqué le journal arabophone Ennahar qui a rapporté l'information, le 22 septembre dernier.
Le réseau a été démantelé suite à une plainte déposée par deux jeunes issus de la wilaya de Tizi-Ouzou qui affirmaient avoir été arnaqués par une personne qui leur promettait des visas mais qui ne donne plus de signe de vie.
Les deux victimes affirmaient qu'elles avaient rencontré leur arnaqueur auquel ils ont remis de l'argent, à Kouba, dans la capitale Alger. Après quoi, les éléments de la police judiciaire de la sureté de l'Hussein Dey ont enclenché une enquête qui leur a permis d'identifier les mises en cause.
5 personnes arrêtées
Il s'agit du dénommé S. Abderaouf qui a été arrêté aussitôt. Ce dernier n'a pas tardé à passer aux aveux en balançant sa complice à savoir Chahira qui a été également appréhendée à son tour. Une importante somme d'argent évaluée à 200 millions de centimes ainsi qu'un nombre de passeports ont été trouvés chez la fausse fonctionnaire au ministère de la Justice.
Les services de sécurité ont mis la main également sur trois personnes dont la femme de ménage travaillant dans le domicile de la principale mise en cause. Les trois individus servaient d'intermédiaires entre les deux têtes pensantes du groupe et les victimes.
Selon le site arabophone, ce réseau, s'est-il avéré, a arnaqué des dizaines de personnes. Grace à leur activité criminelle, Chahra et Abderaouf ont fait fortune. D'ailleurs, les deux arnaqueurs circulent avec des voitures de luxe utilisées pour persuader leurs victimes de leurs statuts de cadres au ministère.
