Un mandat d'arrêt a été lancé par les autorités judiciaires nationales contre un algérien établi en Espagne. Âgé d'une cinquantaine d'année, celui-ci est poursuivi pour escroquerie, suite à une plainte déposée contre lui, par une de ses connaissances, qui affirme avoir été dépouillé d’une somme de 3,7 milliards de centimes.
L'affaire, dont les faits remontent à quelques années, a été examinée dimanche 18 septembre au niveau du tribunal de Dar El Beïda à Alger à Alger. La victime a soutenu lors de l'audience que le mis en cause est son ami d'enfance qui est allé s'installer en Espagne en 2007.
Le plaignant a affirmé que lui aussi était tenté de partir. Il a ainsi demandé conseils à son ami qui l'a encouragé de le faire. Concours de circonstances, la victime a reçu en héritage un bon pactole. Le jeune homme a eu l'idée d'investir la somme d'argent qu'il a hérité pour concrétiser son projet. Il a ainsi contacté son ami et lui a demandé de lui acheter deux logements en Espagne. Dans sa tête, il occuperait un appartement avec sa petite famille qu'il comptait emmener, et il louerait l'autre pour vivre de ses revenus… du moins dans un premier temps.
« 3.7 milliards de centimes »
L'accord conclu, le plaignant commença à envoyer l'argent au mis en cause. Les envois se faisaient par tranches. En tout, la victime a transféré dans le compte bancaire de son ami une somme de 3.7 milliards de centimes.
Constatant que ce dernier ne donnait plus de signe de vie, il a décidé de porter plainte contre lui. Lors du procès, le fils de l'accusé qui était présent, selon le journal arabophone Ennahar, a soutenu que son père a effectivement acheté les deux appartements. Il a affirmé en outre que c'était surtout à cause de la crise sanitaire et la suspension des vols qu'il n'était pas rentré au pays ces deux dernières années.
Peu convaincu, le procureur a requis une peine de 8 ans de prison contre le mis en cause avec émission d'un mandat d'arrêt contre lui.
