Kabylie : le grave dérapage d'Ennahar sur la région de Boghni

Le journal Ennahar a commis un grave dérapage cette semaine. Ce dernier s'en est pris ouvertement à une région de la Kabyle qu'il a traité de tous les maux. Il s'agit de la glorieuse commune de Boghni, située au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, dont le journaliste du quotidien arabophone a tenté de salir la réputation. 

Dans un compte rendu d'un procès de justice publié le 10 juillet dernier, le journal s'est en effet tristement distingué en qualifiant la commune de Boghni, réputée pourtant pour son hospitalité exemplaire, d'une région « connue pour être une plaque tournante de tous les interdits et de toutes les pratiques illicites » et d'un lieu « de propagation du trafic d’armes, de stupéfiants et de la prostitution ».

Cette sortie n'a pas été du goût de la population locale. Ce qui est tout à fait logique. Il faut dire que ces accusations gratuites portées contre la commune de Boghni à provoqué l'ire de toute la Kabylie qui n'a pas apprécié le fait de s'en prendre ainsi à cette région donnée comme exemple en matière de générosité et de sa sérénité.

La population s'indigne

Plusieurs internautes se sont en effet manifesté sur les réseaux sociaux pour dénoncer les « insultes » du journal. De son coté, l'Assemblée communale de Boghni a réagi vigoureusement à cette sortie. « Ce positionnement étonnant et abject de votre correspondante, ne peut être laissé sous silence », écrit l'APC dans un communiqué.

L'indignation de la population de la région est grande. Les citoyens « s’interrogent sur cette généralisation de faits répréhensibles par la justice sur une population qui vit d’une manière paisible et en harmonie et qui n’est concernée ni de près ni de loin (par ces) qualificatifs ».

L'assemblée populaire de Boghni ne compte pas s'arrêter au stade de la dénonciation et envisage d'user de son droit de saisir la justice. En outre, les élus de la liste indépendante Asirem (Espoir) de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) de Tizi-Ouzou, sont également montés au créneau pour dénoncer « une insulte envers la population de Boghni et une énième provocation envers la wilaya de Tizi-Ouzou et la Kabylie ».

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