Vacances en Algérie : le retour difficile des immigrés

De retour dans leurs pays de résidence après la fin de la saison estivale, les expatriés algériens sont confrontés aux aléas du voyage retour. Nombreux sont ceux qui ont fait part de leur mésaventure causée notamment par les frais onéreux du voyage d’une part et le manque d’organisation dans les ports et les aéroports, de l’autre.  

En effet, une famille de quatre personnes a dû débourser une somme de 2700 euros comme frais de voyage retour Algérie - France. C’est le cas de Mohamed qui s'est ruiné pour se payer 4 billets d'avion. « Certes, revoir le bled et sa famille n’a pas de prix mais la billetterie est trop cher pour ne pas dire excessive pour une famille de quatre personnes », regrette-t-il.

D’autres expatriés ont par ailleurs, témoigné « qu’en plus des frais onéreux du voyage, il est même très difficile de réserver un ticket vue l’indisponibilité de vols et de traversées maritimes en nombre suffisant». D’autres aussi ont déploré « le manque d’organisation » notamment lors de leur retour au niveau des ports et des aéroports

"Le retour est un déchirement !"

Les expatriés algériens ne manquent pas d’exprimer leur peine en retournant dans leur pays de résidence. Pour eux, laisser leurs pays d'origine est comme un déchirement. « Je suis pratiquement au pays tous les ans, voire même deux fois dans l’année, mais le retour a toujours été pour moi un déchirement », souligne Rezak qui vit à Paris. Le même sentiment est partagé par d’autres ressortissants de retour à l'étranger. C’est le cas aussi de Dahbia, pour qui « le séjour au pays est avant tout un ressourcement ».

« Avec mon mari et mes enfants nous venons pour recharger nos accus auprès des nôtres. Les parents restent ce qu’il y a de plus chers et leur consacrer tout notre séjour ici au bled est un pur bonheur», confie-t-elle.

Pour Ahmed, informaticien résidant au Canada, il lui est difficile de quitter l’ambiance de Dellys.  « Quand je pense que d’ici peu, je n’aurai plus ce beau soleil et ce bleu azur devant mes yeux cela me fait beaucoup de peine », dit-il.

Ahcène était venu faire le deuil d’une de ses sœurs décédée durant la période Covid.  « Je repars comme soulagé après m’être recueilli sur sa tombe », soutient-il. Et maintenant, il lui est difficile de retourner à Bruxelles, sa ville de résidence, et laisser sa mère malade.

 

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