La ministre belge des Affaires étrangères Hadja Lahbib s’est coupé une mèche de cheveux, jeudi, lors d’une séance de la Chambre des représentants. Ce geste symbolique se veut en soutien aux femmes iraniennes réprimées lors des manifestations dans ce pays. Elle a qualifié la répression d’ « insupportable.
En effet, la ministre d’origine algérienne Hadja Lahbib, dit avoir été sur le terrain comme journaliste et ressent profondément la souffrance des peuples notamment les femmes. Pour cela, la ministre belge francophone, issue d’une famille algérienne a apporté son soutien à sa façon, aux femmes réprimées en Iran. . Elle s’est coupé une mèche de cheveux en pleine séance de la chambre des représentants au parlement.
En Iran, faut-t-il le souligner, des femmes et des hommes sont réprimés lors des manifestations. Et une adolescente de 17 a rendu l’âme lors des mêmes « évènements ». Les Iraniens descendent dans la rue depuis des semaines pour protester contre le code vestimentaire strict de la République islamique.
Les manifestations se poursuivent en Iran
La mort de Mahsa Amini âgée de 22 ans, décédée après que la brigade des mœurs l’eut arrêtée parce qu’une mèche de cheveux était sortie de sous son voile, a déclenché la mèche de la protestation. Plusieurs femmes iraniennes jettent leur foulard dans la rue ou se coupent symboliquement les cheveux, pour protester contre le code vestimentaire.
Selon un rapport publié vendredi par l’Organisation iranienne de médecine légale, Amini est décédé des suites d’une hypoxie cérébrale due à un trouble soudain du rythme cardiaque, à une diminution de la pression artérielle et à une perte de conscience, et à un manque d’oxygène au cerveau.
Dans son discours devant les parlementaires, la ministre d’origine algérienne a affirmé que « les femmes iraniennes peuvent exercer leur droit de manifester, mais la réaction des forces de sécurité est disproportionnée ». Elle a également noté que son gouvernement soutient l’idée d’imposer des sanctions à l’échelle de l’UE à l’Iran en raison des violations des droits de l’homme.