Une professeure algérienne utilise les bactéries pour créer de cuir

La page de l’Union Européenne en Algérie a félicité une jeune chercheuse algérienne pour ses grands travaux dans le domaine de la microbiologie. Il s’agit de professeure Yamina Bouchikh, qui utilise des bactéries issues des déchets ménagers et agroalimentaires pour créer des matériaux écologiques et végétaliens comme le cuir.

Dans le cadre de Tanmu, une start-up en devenir, Yamina Bouchikh professeure de microbiologie plaide en faveur d’un changement radical de nos processus de production pour garantir un avenir plus durable.

Madame BOUCHIKH Yamina, Maître de recherche à l'INRAA, de la Station Expérimentale de Lamtar et membre de la division de recherche en gestion des Agrosystèmes Ouest et Steppe, a reçu en décembre, le premier prix de la start-up's winner du Tech Boost Bootcamp dans sa deuxième édition.

Son projet  intitulé « les microorganismes : une ressource innovante pour l’industrie du cuire »,  initié par Dr. Bouchikh Yamina , en collaboration avec le département de chimie de l’université Djilali Liabess entre dans le cadre d’un encadrement conjoint. [the_ad id="7305"] Il a été sélectionné sur plus de 100 projets soumissionnés.

« Une opportunité que personne d’autre ne pouvait imaginer »

Détaillant son projet pilote, la professeure de 37 ans indique qu’« en considérant la situation sous un angle opposé, j’ai vu une opportunité que personne d’autre ne pouvait imaginer. » La docteure en biologie, décrit son travail avec TANMU, un projet qui développe des matériaux alternatifs à partir de cellulose bactérienne.

« Dans la mesure où je suis issue du domaine de l’écologie, j’ai toujours considéré les bactéries comme des acteurs bénéfiques de l’écosystème, plutôt que comme de “mauvais microbes” dont nous devrions nous débarrasser, » explique-t-elle. [the_ad id="7305"]

Les bactéries en « patrons ultimes »

Yamina estime qu’une plus grande attention devrait être accordée au « monde invisible des multiorganismes », qui tend à être négligé malgré sa « nature incroyablement intelligente et fertile ». [the_ad id="7305"] TANMU, le projet dont elle est la fondatrice et qu’elle espère voir devenir une start-up à part entière, utilise ces microbactéries issues des déchets ménagers, agroalimentaires et de l’industrie agricole pour créer des matériaux durables et écologiques comme le cuir végétalien.

« Je considère que les bactéries sont les patrons ultimes », dit-elle avec humour, expliquant que TANMU est un projet qui « observe les bactéries au travail plutôt que de les faire travailler elle-même ». [the_ad id="7305"] Pour la professeure, l’innovation devrait toujours être le moteur de l’écologie : « nous avons tendance à nous cantonner dans nos modes de pensée et nos processus archaïques alors que, si nous voulons vraiment faire évoluer les choses, des changements radicaux sont nécessaires, jusqu’à nos façons de voir les bactéries et les écosystèmes. »

Par ailleurs, la femme de 37 ans estime que « les femmes scientifiques doivent s’assumer et avoir la confiance nécessaire pour rester elles-mêmes. Continuez à travailler et à suivre votre passion et assumez vos choix face à l’adversité, notamment les normes sociétales. Votre choix fait votre force. »

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