Air Algérie risque de perdre le monopole du transport aérien

Air Algérie pourrait bientôt être concurrencée au niveau national avec le lancement de compagnies privées. En effet, le ministre algérien des Transports, Aïssa Bekkaï a indiqué que le gouvernement algérien encourageait tout opérateur privé qui serait en mesure d'investir dans le domaine de l’aviation civile et du transport maritime.

Les choses devraient bouger dans le secteur de l'aviation en Algérie. En réunion, le 28 juillet dernier, le ministre algérien des Transports, Aïssa Bekkaï a ouvert la porte à l'arrivée de nouvelles compagnies privées qui viendraient concurrencer les compagnies nationales Air Algérie et Tassili Airlines, qui se trouvent en situation quasi-monopolistique du secteur de l'aviation depuis près de 20 ans.

En effet, il faut remonter aux années 2000 pour retrouver la dernière compagnie aérienne privée, avec la compagnie Khalifa Airways, fondée par Rafik Khalifa en 1999 et qui a cessé son activité en 2003 après le scandale de corruption du groupe Khalifa. Depuis, le secteur de l’aviation civile n'a connu aucun changement en Algérie.

Vers la création de nouvelles compagnies aériennes privées en Algérie

Néanmoins, les choses devraient changer dans les prochaines semaines, notamment après la rencontre, qui s’est tenue mercredi 28 juillet au siège du ministère des Transports, présidée par Aïssa Bekkaï, en présence du président du Conseil national économique, social et environnemental (Cnese) et d'une dizaine d’opérateurs privés. Ces derniers, ont mis en avant les difficultés qu'ils rencontrent et qui ont conduit au blocage du développement du secteur de l’aérien ces dernières années.

Pour sa part, le ministre des Transports, nommé à la tête de ce département le 7 juillet dernier, a expliqué que le choix d’encourager le développement de compagnies aériennes privées est une décision des plus hautes autorités du pays. Aïssa Bekkaï a aussi fait part de l’encouragement de l’investissement privé par la levée des obstacles administratifs et juridiques, la volonté de relance économique et de la création d’emplois ainsi que la suppression de la disparité public-privé.

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