Air Algérie : des mesures importantes annoncées

Les cadres d'Air Algérie ont été reçus dimanche dernier par la commission des transports et des télécommunications de l'Assemblée Populaire Nationale (APN). La compagnie aérienne nationale a fait part de sa situation ainsi que de ses perspectives de développement.

La commission du Transport à l'APN a écouté les cadres et représentant d'Air Algérie en vue de faire une présentation claire sur la réalité de la compagnie, ses objectifs et les difficultés rencontrées ainsi que ses projets futurs.

Après avoir donné un bref aperçu sur l'entreprise aérienne, les représentants de la compagnie ont fait savoir que cette dernière a connu une baisse significative des revenus depuis mars 2020 en raison de l'annulation de vols en raison de la pandémie de Corona.

Entreprise stratégique

De prime abord, la présidente de la, commission a rappelé qu'Air Algérie est considérée comme l'une des plus anciennes et des plus importantes compagnies aériennes au monde. [the_ad id="7305"] C'est le transporteur aérien officiel de la République algérienne. Elle a souligné que sa situation évolue vers plus de complexité en raison de sa incapacité à réaliser des profits malgré les prix élevés de ses services.

Pour sa part, Mme Fatima Beida, cadre de la compagnie, a rappelé aussi que l'entreprise est considérée comme l'une des institutions stratégiques. C'est pour cela que le gouvernement algérien a refusé d'ouvrir son capital. Air Algérie fait subir annuellement des pertes au trésor public en raison des problèmes dont elle souffre. A titre d'exemple, l'emploi aléatoire lui coûte beaucoup d'argent.

Situation critique

En effet, selon un exposé présenté lors de cette réunion d'audition par Mme Fatima Beida il a été indiqué que la situation financière d'Air Algérie était "en chute libre". Par ailleurs, dans un autre exposé portant sur la politique tarifaire d'Air Algérie, il a été souligné que la hausse des prix des billets d'avion durant la pandémie de Covid-19 était "générale", suivant la logique de l'offre et de la demande.

De leur côté, les représentants ont critiqué la politique de vente des billets, qu'ils jugeaient spéculative et chaotique. Ils se sont posé la question sur le sort et le règlement de la situation des billets réservés avant l'annulation des vols en raison de la pandémie de Covid 19.

"Air Algérie a connu un renversement de situation qui l'a fait passé d'un équilibre financier en 2019 à des résultats financiers déficitaires devenus critiques pour la relance de la compagnie nationale", a regretté la représentante d'Air Algérie.

Air Algérie moins rentable

L'oratrice a expliqué que la compagnie avait subit une multitude de facteurs fragilisant sa santé financière. [the_ad id="7305"] Les dettes courantes, les dépenses incompressibles cumulées au titre des années 2020 et 2021 et les reliquats de compensation en sont les principales causes. Ajouter à cela, les créances sur les organismes d'Etat et un déficit exceptionnel lié à la crise sanitaire.

D'après les données avancées par cette responsable, l'activité de la compagnie à l'international en 2021 ne représente que 9% de celle enregistrée en 2019. Ce qui la place en deçà du seuil de rentabilité, loin devant le taux de reprise des compagnies concurrentes, évalué à 45%, a-t-elle précisé.

Air Algérie a transporté un total de 1.968.880 passagers en 2021, tous réseaux confondus, soit 30% du niveau de 2019. [the_ad id="7305"] Un taux de 21% de ce trafic a été réalisé sur le réseau international contre 79% sur le réseau intérieur, a-t-elle ajouté.

Restructuration de l’entreprise

Pour la réduction des charges, la compagnie "va mettre en place une politique d'efficacité énergétique, fermer la restauration et revoir les contrats d'assurance", apprend-t-on des cadres d'Air Algérie. S'agissant de la restructuration de l'entreprise, il a été procédé entre 2020-2021 au rappel de 50 expatriés et la fermeture de 9 agences à l'étranger sur 16 ciblées, en vue d'atteindre un objectif d'économie de 1,14 million d'euros/an.

La porte-parole a ajouté que l'entreprise a élaboré une feuille de route pour rétablir son équilibre basé sur la restructuration de l'institution, la réduction des coûts, la diversification de l'activité, la redistribution des ouvriers et employés, la refonte de la convention collective, l'élaboration d'une nouvelle politique tarifaire en plus de la commercialisation. services annexes.

Filiale maintenance aura une portée africaine

Auditionné dimanche par la commission des transports et des télécommunications de l'Assemblée populaire nationale (APN), M. Mesraoua a indiqué que la base de maintenance d'Air Algérie qui s'est transformée récemment en filiale, est "l'une des plus grande en Afrique".

Cette filiale répond actuellement à tous les besoins nationaux de maintenance d'Air Algérie, de Tassili Airlines, et d'autres compagnies privée, mais ambitionne à élargir son champ d'intervention à l'international.

"La nouvelle filiale n'est utilisée actuellement qu'à 30-35% de sa capacité", [the_ad id="7305"] a-t-il fait savoir, soulignant qu'elle "peut rayonner sur la maintenance de tout le continent africain, s'il elle disposerait d'un label solide dans le cadre, par exemple, d'une joint-venture avec une importante compagnie", a-t-il ajouté.

Plan de développement

D'autre part, la porte-parole d'Air Algérie a révélé que la compagnie s'est engagée dans un plan de développement qui lui permet de soutenir sa position, notamment sur le marché mondial du transport aérien. Toutefois, la présidente de la commission, de son côté, précise que cela ne passera que par le développement d'un stratégie à moyen et long terme Technologies de revenue management.

Les préoccupations des députés portaient sur la nécessité d'organiser la compagnie, de développer ses performances, de renouveler et de renforcer la flotte aérienne. D'autres réclament une augmentation du nombre de vols, notamment vers des destinations très demandées en interne et en externe, ainsi que la ouverture de vols internationaux sur certains aéroports comme Sétif, Chlef et Annaba.

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