De nombreux expatriés algériens sont toujours bloqués en France faute de vols de rapatriement. Bien que les frontières soient partiellement ouvertes depuis juin, le retour au pays pour ces algériens relève d’un parcours de combattants. La chaîne française, TV 5 Monde a réalisé un rapportage sur la situation difficile que vivent ces expatriés algériens.
La réduction drastique des vols entre Paris et Alger et les conditions strictes d’accès au territoire national, empêchent encore aujourd’hui de nombreux Algériens ou binationaux de se rendre au pays. Les agences de voyages et les bureaux d‘Air Algérie reçoivent chaque jour des centaines de personnes désespérées de trouver un trajet disponible pour Alger.
Nombreux sont ceux qui se rendent aussi aux aéroports Charles de Gaulle ou Orly pour demander directement au guichet s’il y a des billets disponibles. Car, les bureaux de la compagnie Air Algérie à Paris et Marseille ont fermé, le 31 mai dernier, pour des « raisons sanitaires et sécuritaires ».
Obtenir un billet relève de la « loterie »
Les compagnies aériennes autorisés à desservir l’Algérie actuellement, proposent de prendre des billets en ligne. Mais la plupart du temps, les internautes tombent sur un message d’erreur au moment de les commander. Ils sont ainsi des milliers à avoir passé des nuits blanches à rafraîchir les pages.
« Obtenir un billet relève soit de la loterie, soit de connaissances personnelles », explique Hassan, un Algérien établi en France.
Les billets Air Algérie très chers
La cherté des billets d’avion soulèvent l’indignation des membres de la diaspora. En effet, il faut débourser autour de 600 euros pour un aller simple, contre environ 500 euros pour un aller-retour en temps normal en août.
Pour Salima, Parisienne originaire d’Alger, « ils nous privent de quelque chose qui est nécessaire, vital. Nous empêcher de voir notre famille, c’est terrible. Ce que nous vivons est horrible ».
« Pourquoi est-ce que c’est si compliqué pour aller dans ce pays ? Pourquoi les conditions sont-elles beaucoup plus strictes qu’en Tunisie ou au Maroc par exemple ? » s’indignent d’autres Algériens bloqués en France.
