Voyages aériens : fin du monopole d’Air Algérie ?

L’Algérie a besoin d’avantage d’aéroports, d’opérateurs et de compagnies aériennes. C’est ce qu’a déclaré le  Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane en marge de sa visite de travail dans la wilaya d’Oran.

Le premier ministre algérien a appelé les opérateurs privés à investir dans le secteur aérien. Il explique notamment, que l’Algérie a besoin "davantage d’aéroports, d’opérateurs et de compagnies aériennes pour couvrir tous les besoins nationaux en matière de transport aérien".

Aïmene Benabderrahmane a fait savoir que les demandes d’investissement privé dans le secteur du transport aérien sont en hausse. Les dossiers déposés sont "en cours d’étude", a-t-il confié. Précisant qu’il y’a des "insuffisances" liées à la couverture du pays en matière du transport aérien surtout dans certaines régions à l’instar des Hauts plateaux et du Grand Sud. D’où le besoin de créer de nouvelles compagnies aériennes et d'encourager des opérateurs privés à investir dans le domaine de l’aviation civile.

Un secteur fermé depuis 20 ans

La compagnie aérienne Air Algérie pourrait bientôt être concurrencée au niveau national avec le lancement de compagnies privées. Les autorités algériennes ont décidé d’ouvrir la porte à de nouvelles compagnies privées qui viendraient concurrencer Air Algérie et Tassili Airlines, qui se trouvent en situation quasi-monopolistique du secteur de l’aviation depuis près de 20 ans.

En effet, il faut remonter aux années 2000 pour retrouver la dernière compagnie aérienne privée, avec la compagnie Khalifa Airways, fondée par Rafik Khalifa en 1999 et qui a cessé son activité en 2003 après le scandale de corruption. Depuis, le secteur de l’aviation civile n’a connu aucun changement en Algérie.

En août 2020, le président algérien Abdelmadjid Tebboune avait annoncé qu’il ne voyait « aucune objection, aujourd’hui, à ce que des investisseurs privés créent des compagnies de transport aérien et maritime de marchandises et de voyageurs ainsi que des banques ». Il avait appelé à optimiser « tous les moyens disponibles pour dynamiser le trafic aérien domestique et permettre à l’Algérie de retrouver sa place dans le domaine du transport maritime. »

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