Algérie Ferries : la fin du « trabendo » ?

En imposant une nouvelle disposition de voyage au départ de l'Espagne sur les navires d'Algérie Ferries, l'Algérie a-t-elle trouvé enfin la parade pour freiner, voire arrêter le phénomène du marché noir ou ce qu'on appelle communément le « tranbendo » ? Ce fléau gangrène l'économie nationale depuis l’époque où des jeunes importaient des cargaisons entières de vêtements via la frontière marocaine et clandestinement.

Le trabendo est une activité commerciale fleurissante en Algérie. Ils sont en effet des milliers de personnes à avoir opté pour ce type commerce afin de gagner leur vie. Non seulement, ils ont réussi à faire vivre leurs familles avec, mais également à faire fortune.

Leur procédé est simple : acheter tous types de marchandises, notamment des vêtements, de l'étranger et les acheminer vers l'Algérie. Les trabendistes s'adonnaient à cette activité en toute impunité. L'acheminement se faisait surtout via les traversées maritimes.

La parade algérienne

L'Algérie a semble-t-il trouver la parade pour couper l'herbe sous les pieds de ces commerçants. Si auparavant ces derniers apportaient autant de produits qu'ils voulaient, sans déclarations douanière, ce ne sera plus le cas à partir du 21 juillet. Les autorités ont en effet décidé d’imposer une déclaration douanière avant l’embarcation sur toute marchandise. Cette mesure ne concerne cependant que les traversées Alicante-Oran de la compagnie maritime nationale, Algérie Ferries.

« Nous vous informons qu'à partir du prochain départ du 21/07/2022, toutes les marchandises que vous transportez depuis l'Espagne vers l'Algérie devront obligatoirement avoir les documents de déclaration douanière (DUA) », a indiquait la compagnie dans une note publiée cette semaine.

Pour plus d'un, cette disposition coercitive ne peut éradiquer entièrement ce marché informel. Les trabendistes, explique-t-on, ont d'autres alternatives pour faire entrer leur marchandise en Algérie.

Ils peuvent, affirment-on, opter pour les traversées au départ de Marseille et de Naples qui ne sont pas concernées par cette mesure. Selon les observateurs et les spécialistes, cette disposition doit être généralisée pour toucher également les autres compagnies maritimes desservant l'Algérie.

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