Algérie : "la convertibilité du dinar pose un problème de fond"

La relance économique en Algérie peine à se frayer un chemin. De l'avis de Mahfoud Kaoubi, analyste économiste et financier, la dynamisation de l'économie nationale est tributaire de la réforme bancaire qui passe aussi par « l'épineuse question du marché parallèle des devises ».

Plusieurs plans d'action en vue de la concrétisation d'une vraie relance et d'un renouveau économiques restent vains. Des mesures effectives visant l'encouragement de l'investissement productif et la diversification des ressources financières du pays sont plus que jamais d'actualité .

Mahfoud Kaoubi estime cependant que « la convertibilité du dinar pose un problème de fond. La différence du taux de change engendre des phénomènes de délinquance économique qui se rapporte à la surfacturation et aux transferts illicites. Donc, tant que la question n’est pas réglée, le problème de la dualité des marchés persistera et existera ».

Redressement de la compétitivité et promotion de l'investissement

Selon M. Kaoubi, la réforme bancaire reste déterminante pour stimuler l’économie. « On ne peut concevoir une transition de l’économie algérienne sans une réforme bancaire structurelle », a-t-il insisté, jeudi, lors de son passage à la radio algérienne.

L'invité de la chaîne 3 s'est en effet, référé au postulat spécifiant que « le secteur bancaire est un des facteurs à l’origine de la faiblesse de la compétitivité des entreprises et de l’économie en général ». M. Kaoubi a également fait référence au code d'investissement, avec comme objectif manifeste de créer un cadre plus attractif pour les investisseurs étrangers.  

« Le code d'investissement doit nécessairement être assortie d’une réforme pour accompagner les entreprises dans la dynamique de l’investissement », a-t-il affirmé avant d'accentuer son intervention sur la réforme bancaire qui est, à son sens, capitale.

L'analyste et spécialiste en économie et finances estime, par ailleurs, que l'économie algériennes et son système financier sont « loin du niveau des pays émergents ».

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