Algérie : Rebrab et Cevital dans la tourmente

Près de 1 000 postes d'emploi de la raffinerie de sucre du groupe Cevital à Béjaia sont actuellement menacés. La production au niveau de cette unité se trouve en effet à l'arrêt. cette précipice de crise n'est nullement une conséquence d'une quelconque situation interne de la société qui tournait à plein régime il y a peu. Elle est en fait l'effet de la dernière décision du gouvernement algérien d'interdire l'exportation des produits de première nécessité.

L'Algérie a décidé dernièrement d'interdire l'exportation des produits transformés  localement avec des matières premières importées. Cette décision qui a été annoncée officiellement le 13 mars via un communiqué de la présidence de la République a été signifiée au groupe cevital le mois de février dernier.

Le groupe appartenant au richissime homme d'affaire Issad Rebrab est l'une des entreprises qui sont directement concernées par cette mesure. Cevital qui est le principal producteur de l'huile avec 570 000 tonnes annuellement et du sucre (2 millions de tonnes), est le premier exportateur algérien de ces dorées. Selon le journal Jeune Afrique, le groupe exporte 800 000 tonnes d'huile et de sucre par année.

Cevital tire du coup la majeure partie de ses rentes à partir de cette production et de son exportation. Il est clair donc que la décision des autorités algériennes ne sera pas sans conséquences sur cette entreprise.

Plus de  800 postes d'emploi menacés

En effet, ces conséquences se font déjà ressentir au niveau de la raffinerie de sucre de Béjaia notamment qui est considérée comme l'une, sinon la plus importante unité du groupe qui emploie d'ailleurs plus de 800 travailleurs. Cette usine est à l'arrêt depuis quelques jours, a rapporté la même source le 17 mars 2022, citant un cadre de l'entreprise.

Du coup, l'ensemble du personnel a été invité à consommer son congé et son reliquat. Plus de  2000 emploi indirects ont été également touchés par cet arrêt de production. Une suspension qui risque de s'inscrire dans la durée et qui entraînera un chômage technique pour ces travailleurs qui pourront ainsi se retrouver sans un poste d'emploi.

 

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