Importation des voitures de moins de 3 ans en Algérie : il faut plus de facilités

Pour permettre à un grand nombre de citoyens algériens de bénéficier de la mesure relative à l'importation des véhicules de moins de 3 ans, les autorités doivent lâcher du lest et leur accorder plus de facilités. C'est ce préconisent des spécialistes en la matière.

L'Algérie a enfin donné son feu vert pour la reprise de l'importation des véhicules de moins de 3 ans d'âge. La nouvelle qui a été annoncé le 9 octobre dernier a réjoui plus d'un parmi les citoyens algériens. Ces derniers se sont mis dès lors à espérer de pouvoir enfin posséder la voiture de leur rêve.

Toutefois, la joie a vite laissé place à l'appréhension. Un petit calcul leur a permis de se rendre à l'évidence. La voiture importée leur coûtera les yeux de la tête et leur revenir plus chère encore qu'un véhicule acheté localement.

Les voitures importées peuvent coûter les yeux de la tête

Chose qui ne cesse d'ailleurs d'être confirmée par des spécialistes. Youcef Nebbache, ancien président de l'association des concessionnaires automobiles multimarques (ACAM) a souligné que les voitures de moins de 3 ans se vendent au tour de 15 000 euros en France, soit l'équivalent de 210 millions de centimes, selon le cours de l’euro à la Banque d’Algérie, et près de 320 millions de centimes suivant le cours du marché noir des devises.

A cette somme faramineuse, il faudra également ajouter les différentes taxes, ajoute la même source dans des déclarations rapportées dimanche 30 octobre par le journal arabophone Echourouk. Même son de cloche chez l'économiste Nordine Khoukha qui a affirmé au même média, qu'avec les conditions actuelles, l'importation des véhicules de moins de 3 ans ne peut pas être profitable aux Algériens.

Ce que préconisent de spécialistes

Ce dernier ainsi que l'ancien président de l'association des concessionnaires automobiles multimarques préconisent d'accorder plus de flexibilité, afin de permettre à un grand nombre d'Algériens de pouvoir importer les voitures de leurs rêves. Ils proposent ainsi d'élargir cette disposition pour toucher les véhicules de moins de 5 ans. Selon eux, ces voitures coûtent moins chères en Europe et surtout en France par rapport aux véhicules de moins de 3 ans.

Les deux experts préconisent également de ne pas limiter la mesure aux particuliers et introduire les importateurs dans l'opération. L’implication des concessionnaires permettra aux citoyens, qui ne disposent pas d'assez de moyens, d'acheter la voiture importée en Algérie. Il y a lieu de signaler que des voix se sont élevées également pour demander de réduire le montant et les taxes douanières.

Lire aussi - Importation des voitures de moins de 5 ans en Algérie : des députés disent oui

Retour en haut