Importation des voitures en Algérie : Les concessionnaires font pression

À l'heure où l'activité de l'importation des voitures en Algérie tarde à reprendre, le groupement de concessionnaires automobile a adressé une lettre ouverte au ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar pour lui faire part de la situation dramatique dans laquelle se trouve plus de 58 concessionnaires ayant déposé le dossier pour l’obtention d’agrément.

Face à la cherté des voitures sur le marché, les Algériens attendent depuis plusieurs mois la reprise de l'importation des voitures dans l'espoir de voir les prix baisser. Néanmoins, le dossier de la reprise de l'importation n'a pas toujours pas vu le jour, au grand dam des citoyens, mais également des concessionnaires automobile.

En effet, dans une lettre adressé au ministre algérien de l'Industrie, le groupement de concessionnaires automobile a voulu expliquer toutes les répercussions négatives causées par l'arrêt de leurs activités « en raison des retards accumulés par le comité technique interministériel, dans la délivrance de nos agréments ».

Les concessionnaires ont expliqué que « ces retards ne sont pas sans conséquence sur nos entreprises, sur le point de déclarer faillite, avec les licenciements du personnel et l’arrêt définitif de notre activité, et ce après avoir répondu par des investissements très lourds, induits par trois cahiers des charges (15-58, 20-227 et 21-175). Malgré notre disponibilité à satisfaire les exigences de ces trois textes de loi régissant l’activité de concessionnaire automobile, notre activité est à l’arrêt depuis le 1er Janvier 2017. Notre exclusion de l’activité industrielle s’est étendue à celle de l’importation, sans aucune raison valable ! ».

Toutes ces décisions font perdre aux concessionnaires des sommes colossales, comme l'a indiqué la même source : « Depuis de longues années, nous perdons en moyenne plus de cinq (05) millions de dinars mensuellement, ce qui vous donne le chiffre exorbitant de 4 milliards de dinars, répartis entre 58 entreprises. Ce montant représente entre autres, les loyers, les salaires et les charges sociales, et plusieurs autres frais ».

« Notre situation requiert un traitement d’urgence de nos dossiers »

« Aujourd’hui, nous constatons à nos dépens, que le comité technique interministériel, chargé de l’étude de nos dossiers, tergiverse et nous fait perdre un temps précieux, alors que notre situation requiert un traitement d’urgence de nos dossiers », estime la même source. Et de dénoncer les agissements du comité technique qui exige d’une part « des documents non prévus dans le cahier des charges, et d’autre part, ne respecte pas lui-même, les délais requis par le cahier des charges pour le traitement de nos dossiers ».

Les concessionnaires automobiles ont ainsi appelé le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar à faire le nécessaire pour que cette situation prenne fin « au moins par la délivrance d’agréments, afin que nous puissions importer la pièce de rechange d’origine, dans un premier temps, puis plus tard, reprendre l’importation de véhicules neufs, une fois que les conditions sont meilleures », lit-on dans le même document.

Retour en haut