Paiement électronique en Algérie: Pourquoi ça coince?

Le paiement électronique trouve décidément toutes les peines du monde pour s'ancrer en Algérie. C'est ce ressort des déclarations des spécialistes qui avancent plusieurs raisons pour expliquer cette situation. Le vice-gouverneur de la Banque d'Algérie (BA), Mouatassem Boudiaf et Maître Hind Benmiloud, avocate agréée à la Cour suprême et le Conseil d'Etat, spécialiste des TIC, ont fait des recommandations, mercredi 16 mars, afin de passer un cap dans ce domaine.

Intervenant lors d'une Journée d'études organisée par le Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise (CARE), sous le thème : "Quelle finance digitale pour l'Algérie", les deux spécialistes citée par l'APS ont dressé un tableau peu reluisant sur ce dossier en Algérie.

Ainsi selon le vice-gouverneur de la Banque d'Algérie, les algériens n'utilisent leur cartes interbancaire que pour le retrait.  "En revanche, ils préfèrent utiliser le cash dans leurs transactions de paiement", a t-il dit. Selon le même responsable, le taux d'utilisation des cartes bancaires pour le paiement n'excède pas les 6%.

Le taux de paiement électronique n'excède pas les 6%

Pour lui cet état de fait est du au manque de confiance des algériens envers le paiement électronique. "Il faut analyser ce problème du point de vue social, car nous sommes en plein mutation civilisationnelle", a-t-il recommandé. Il a en outre affirmé  qu'il était nécessaire de gagner d'abord la confiance des particuliers et commerçants.

"Nous allons apporter l'ancrage juridique et réglementaire nécessaire à l'émergence de prestataires de services en matière de paiement électronique", a indiqué en outre le vice-gouverneur de la Banque d'Algérie.

De son coté, Maître Hind Benmiloud, avocate agréée à la Cour suprême et le Conseil d'Etat, spécialiste des TIC, a affirmé qu'il est important de mettre en place les textes d'application pour développer, au plus vite, l'utilisation des technologies numériques dans le secteur économique.

Elle a par ailleurs, rapporte toujours l'APS, préconisé de sortir sur le terrain et de mener des opérations de sensibilisation à l'intention de la population.

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