Voitures "made in Algérie" : du nouveau dans le dossier

Alors que le cahier des charges pour l'importation de véhicules est encore à l'étude et à l'amendement, le Ministère de l'Industrie prépare 4 nouveaux cahiers des charges pour le montage de véhicules en Algérie. La fabrication se fera par catégorie de véhicules séparément, avec une garantie d'un taux d'intégration de 40 pour cent.

La filière de montage de véhicules en Algérie connaîtra un dénouement prochainement. Pour éviter le scénario de la mauvaise expérience qu'a connu l'Algérie, les responsables du Ministère de l'Industrie optent pour le traitement direct avec les constructeurs des grandes marques.

Ainsi, les véhicules touristiques et utilitaires seront produits directement avec les grandes marques mondiales que le gouvernement tente d'attirer sur le marché national. L'installation de ces usines de montage se fera en partenariat avec les concessionnaires locaux en échange d'un apport de savoir-faire et de transfert de technologie.

Véhicules "Made in Algerie" !

Cette démarche est une manière de garantir une disponibilité de véhicules dans le marché national à des prix abordables. En effet, la répétition du scénario du gonflage des roues n'arrangerait personne. Ce sont les Algériens qui paient le prix jusqu'à aujourd'hui, en raison d'une rareté sans précédent des voitures et d'une forte augmentation de leurs prix.

Cette semaine, le Ministère de l'Industrie prépare quatre nouveaux cahiers des charges pour le montage de véhicules en Algérie. Le taux d'intégration, censé atteindre 40%, selon les responsables du ministère de l'Industrie, a été évoqué. Ce taux est le minimum requis et exigé par le ministère pour que le véhicule portera la mention "Made in Algerie" !

Cahiers des charges pour la fabrication de véhicules

La fabrication se fera par catégorie de véhicules séparément. Selon des sources du secteur industriel, le département ministériel d’Ahmed Zaghdar prépare quatre cahiers des charges pour la fabrication de divers types de véhicules. Il seront transmis aux ministères et organismes officiels pour discuter et enrichir avec des amendements pour être prêts dans les 45 jours avant d'être présenté au gouvernement.

Le premier cahier des charges concerne la fabrication des tracteurs agricoles et le deuxième concerne les poids lourds et les tracteurs routiers. Outre ces catégories, il est prévu que le ministère rencontre dans les prochains jours, les producteurs d'autobus, ainsi que des producteurs de vélos et de motos.

Bannir le « gonflement des roues »

Trois ateliers distincts ont été mis en place pour traiter le dossier de l'automobile au niveau du ministère chargé de l'industrie. Le premier s'en charge de l'étude des licences d’importation. Il sera mené par la commission technique et celle des recours. Cet atelier se tâchera de sélectionner les titulaires des dossiers acceptés, conformément aux dispositions du décret 175-21 du 3 mai 2021. Le deuxième atelier s'occupe du dossier portant nouveau cahier des charges.

Pour rappel, le Président de la République Abdelmadjid Tebboune avait ordonné en mai dernier de porter des modifications sur le nouveau cahier des charges. La fabrication et le montage avec les opérateurs locaux et les partenaires étrangers est du ressort du troisième atelier.

Ce dernier atelier préparera un cahier des charges et veillera à son respect tout en évitant de réitérer la mauvaise expérience du « gonflement des roues ». Pour l'éviter, l'Etat veillera à la conclusion de partenariats industriels entre les constructeurs mondiaux et des acteurs économiques dans le secteur automobile.

Importation de véhicule : le cahier des charges toujours à l'étude

En ce qui concerne le processus d'importation, le cahier des charges est toujours à l'étude. Ce cahier des charges fixant les conditions d'importation de voitures est toujours en examen, après avoir terminé sa préparation par le ministère de l'Industrie et l'avoir transmis aux autorités compétentes pour adjudication.

Le Ministère de l'industrie a entamé une série de réunions avec les concessionnaires nationaux actifs dans le domaine des vélos, motos, tracteurs agricoles, tracteurs industriels, camions, semi-remorques et bus. Il est question de voir le taux d'intégration attendu dans les cahiers des charges qui devrait sortir dans les trois mois.

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