Permis de travail pour les Algériens au Canada : une attente interminable

Les étrangers constituent une part importante de l’identité canadienne et contribuent grandement à la croissance économique du pays. La venue des travailleurs qualifiés est vivement privilégiée. Toutefois, ils doivent beaucoup attendre pour avoir un permis de travail.

Le Canada compte énormément sur l'apport de l'immigration pour son développement. Depuis sept ans, les autorités de ce pays utilisent le système d’Entrée Express pour attirer les travailleurs qualifiés dont les Algériens qui souhaitent s’y établir de façon permanente. Cette procédure sert à gérer le nombre important de demandes formulées.

Le permis de travail est primordial pour vivre temporairement au Canada. Le temps de traitement du dossier dépasse parfois une année. Les travailleurs algériens doivent ainsi attendre longtemps pour l'obtenir. Cette longue attente agace aussi les employés bien que les employeurs, au point de contraindre certains d'aller s'installer ailleurs.

Délais d'attente de plus en plus insupportables

En effet, l’attente pour obtenir le fameux permis de travail au Canada bat des records ! Les opérateurs économiques se plaignent de tous des retards accumulés lors du traitement des dossiers. Ces longs délais d'attente deviennent de plus en plus insupportables pour les entreprises qui déplorent des pertes et des manques à gagner.

Le comble est que le temps de traitement diffère d'un pays à un autre. Le site d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a fait savoir qu'il y a une très grande disparité dans le traitement des demandes de permis de travail. La réponse réservée à la demande dépend du pays de sa provenance. Les Algériens sont parmi les nationalités qui souffrent de longs délais d'attente.

L'IRCC traite la plupart des demandes d’Entrée Express en 6 mois ou moins à partir de la date de dépôt de la demande complète. Toutefois, les candidats algériens doivent attendre plus d’une année pour la plupart du temps.

Une année et demie pour traiter les demandes

A titre d'exemple, les candidats issus des États du golf Persique doivent prendre leur mal en patience pour espérer une réponse favorable. Selon l'IRCC, il faut jusqu'à une année et demie (entre 58 et 79 semaines) pour traiter les demandes de permis de travail qui émanent des pays de cette région.

A ce titre, le Qatar, les Émirats arabes unis, Oman, Bahreïn et le Koweït figurent parmi les pays dont l'attente est la plus longue. Cependant, le visa de travail en provenance du Mexique et du Guatemala est habituellement traité en moins de deux semaines.

Certains candidats à l'immigration au Canada ont trouvé la parade. Ils déposent leur demande dans un pays d’Europe, de l’espace Schengen, au lieu de le faire dans leur pays d'origine.

Retards dans le traitement des demandes

Le ministère fédéral reconnaît toutefois que des retards sont enregistrés dans le traitement de tous les types de demandes, permis de travail compris. Selon l'IRCC, le nombre de permis de travail traités durant le premier semestre de l'année en cours (de janvier à juin 2022) a été doublé par rapport à la même période de l’année dernière.

Il est à noter que ce temps d'attente est celui nécessaire aux agents d’IRCC pour examiner 80 % des dossiers déposés. Sans compter le temps qu'il faut aux demandeurs pour préparer leur dossier et fournir des documents aux autorités canadiennes.

 

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