Réduction des visas pour les Algériens : la France cible les dirigeants (Macron)

Le président français Emmanuel Macron a fait une annonce qui risque de faire beaucoup de bruit. Lors d’une rencontre jeudi dernier, avec des jeunes de la diaspora algérienne, Macron a affirmé que la décision de réduire les visas aux Algériens concerne surtout le « milieu dirigeant ».

C’est une nouvelle annonce qui risque de jeter un froid sur les relations entre les deux pays. Selon le journal Le Monde qui rapporte l’information, Emmanuel Macron a  affirmé devant un groupe de jeunes binationaux s’origine algérienne,  que la décision de renduire le nombre de visas accordés  aux Algériens, Marocains et Tunisiens cible « le milieu  dirigeant ».

« Il n’y aura pas d’impact sur ce qu’on évoque. On va s’attacher à ce que les étudiants et le monde économique puissent le garder. On va plutôt ennuyer les gens qui sont dans le milieu dirigeant, qui avaient l’habitude de demander des visas facilement, » a-t-il annoncé.

Sur un air très menaçant, le président français a clairement signifié que « l’objectif, est de dire aux dirigeants que si vous ne coopérez pas pour éloigner des gens qui sont en situation irrégulière et dangereux, on ne va pas vous faciliter la vie. »

Vers une nouvelle crise diplomatique ?

Il importe de noter que cette annonce provocatrice intervient au lendemain de la convocation par le ministère algérien des affaires étrangères de l’ambassadeur de France à Alger.

L’Algérie  avait protesté contre cette mesure déplorant une décision prise unilatéralement et sans consultation.

Selon un communiqué de MEA, rendu public mercredi 29 septembre, le secrétaire général du ministère algérien des affaires étrangères a notifié au diplomate français « une protestation formelle de gouvernement algérien suite à une décision unilatérale de gouvernement français affectant la qualité et la fluidité de la circulation des ressortissants algérien à destination de la France.»

La partie algérienne « déplore cet acte malencontreux qui frappe de précarité et d’incertitude un domaine sensible de coopération postulant la confiance ainsi que le respect de la dignité des personnes humaines et des engagements pris par les deux gouvernements », a conclu le communiqué

 

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