Une femme d'origine algérienne interpelle Marine Le Pen dans un marché

La candidate RN à l'élection présidentielle française a été accueillie par les chahuts au Vaucluse. Marine Le Pen a été interpellée par une dame d'origine algérienne. En effet, l’élection de Marine Le Pen constitue pour beaucoup d’électeurs français, notamment les franco-algériens, un réel danger à cause de ses positions relatives à l'immigration.

En visite au Vaucluse, en arrivant sur le marche de Pertuis, Marine Le Pen est accueillie par les chahuts et les cris des présents. Les échanges étaient en effet parfois tendus avec le service d’ordre du RN qui essaie de les contenir pendant la déambulation.

« Marine casse-toi, la France n’est pas à toi », scandent des opposants tout le long de son parcours. Une française d’origine algérienne, Malika Bounedjar, interpelle la candidate de l'extrême droite sur l’immigration. "Pourquoi elle parle toujours des Algériens ? Quand elle sera élue elle va commencer par nous", s’inquiète la retraitée du discours de la femme candidate.

"Qui s’est battu pour la France ?"

En effet, Marine Le Pen s’est attardée mercredi sur l’Algérie, en présentant son projet diplomatique. Elle veut conditionner tout octroi de visa à la réadmission de ressortissants algériens "indésirables" dans leur pays. "Qui s’est battu pour la France ?", demande l'algérienne.

Le Pen souligne que "les Algériens qui vivent déjà en France et se comportent conformément au droit français, respectent nos us et coutumes et aiment la France, n’ont pas de raison de ne pas rester. Les autres, certes minoritaires, devront partir", a-t-elle conclu.

"Système qui cherche à se défendre"

De son côté l'ancienne secrétaire, d'origine algérienne, âgée de 70 ans s'est entretenue avec Marine Le Pen, en lui racontant que son père a combattu pendant la Seconde guerre mondiale. "Je vous rassure, tous les Français quelle que soit leur origine (…) je me bats pour (eux)", lui répond la candidate.
La candidate d’extrême droite et députée a été accueillie à son arrivée sur le marché de Pertuis, dans le Vaucluse, par des opposants qui criaient "Marine casse-toi", "raciste"... Mais elle a tout de même défendu son projet politique devant la foule.
Pour elle, son programme n'est "pas du tout radical" et "extrêmement raisonnable", en fustigeant une "oligarchie" et un "système qui cherche à se défendre".

Retour en haut