La plupart des étrangers dont les Algériens établis en France n'occupent des postes de travail qualifiés. Même les universitaires n'échappent pas à ce constat établi par l'Institut français de la statistique et de l'étude économique (INSEE). C'est le cas notamment de la région Île-de-France.
C'est en fait l'une des régions qui abrite le plus d'émigrés dans le pays. L'Île-de-France est la destination privilégiée des centaines d'étrangers, dont des Africains et plus particulièrement les Algériens. En situation régulière ou vivant clandestinement, ces étrangers doivent travailler pour subvenir à leur besoin.
L'essentiel étant pour eux de trouver une embauche. Ils prennent donc ce qui est disponible. Même les universitaires ne choisissent peu leur boulot, indique l'étude de l'INSEE. Près de la moitié des diplômés étrangers occupent en effet des postes non qualifié, contre 56 % qui ont réussi à accéder à des professions diplômantes et moins pénibles.
Des postes pénibles
Selon la même source, les métiers qui accueillent le plus les émigrés en Île-de-France se limitent essentiellement à 12 domaines de travail. Il s'agit des aides à domicile et aides ménagères, emplois de maison, les gros œuvre du bâtiment, des travaux publics, du béton et de l'extraction, industries de process (agro-alimentaire, chimie, plastiques, carton, bois), l'hôtellerie, restauration entre autres.
Il s'agit en somme des métiers pénibles où l’offre ne suit pas la demande. Les Français optent en effet pour des postes de travail qualifiés et moins pénibles.
« En Île-de-France, plus de six aides à domicile, aides ménagères ou employés de maison sur dix sont immigrés. Il en est de même pour les ouvriers du gros œuvre du bâtiment et des travaux publics. Par ailleurs, un cuisinier francilien sur deux est immigré et plus de quatre sur dix s’agissant des agents de gardiennage et de sécurité, agents d’entretien et assistantes maternelles », précise à titre d'exemple l'étude INSEE.
