La France veut des camps fermés pour les migrants clandestins

La France se dit favorable aux camps fermés destinés pour les migrants clandestins et les demandeurs d’asile. C’est ce que ressort des déclarations du ministre de l’Intérieur français, Gerald Darmanin qui s’est rendu sur le lieux où le premier centre du genre a été érigée en Grèce.

La Grèce a inauguré le 18 septembre dernier, un premier camp fermé pour les migrants. Situé sur l'île de Samos, ce camps est clôturé et doté notamment de caméras de surveillance, de scanners à rayons X et de portes magnétiques à l'entrée. L’accès à ces centres est systématiquement contrôlé et les vas et viens sont strictement interdit pendant la nuit.

« Le modèle des structures contrôlées sera progressivement adopté dans toutes les îles et en Grèce continentale », a expliqué cet été le ministre grec des Migrations, Notis Mitarachi.

Le ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin s’est rendu sur les lieux ce dimanche 10 octobre 2021. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce dernier, a été impressionné par ce modèle de lutte contre l’émigration clandestine. Il n’a d’ailleurs pas hésité à l’afficher en appelant les autres pays européens à faire de même.

« Nous demandons aux pays du sud de l'UE de faire comme les Grecs »

« Nous demandons aux pays du sud de l'UE de faire comme les Grecs de contrôler davantage les frontières extérieures et aux autres pays d'accepter un système de solidarité », a déclaré en effet le ministre français, le lendemain de cette visite.

« Nous souhaitons que le modèle grec soit appliqué dans les autres pays méditerranéens, comme en Italie, en Espagne, à Malte », portes d'entrée des migrants et réfugiés en Europe, a indiqué également Gérald Darmanin dans un entretien accordé à l'AFP.

Pourtant ce camp ne fait pas l’unanimité chez les organisations pour la défense des droits de l’homme. Ces nouveaux centres « vont empêcher d'identifier de manière efficace les personnes vulnérables », « limiter l'accès des demandeurs d'asile aux services » et « amplifier l'effet néfaste du confinement sur la santé mentale des personnes », ont fustigé une cinquantaine d'ONG, dont Amnesty International.

[the_ad id="6056"]

Nombre d’algériens objets d’OQTF : l’entourage de Darmanin répond à Tebboune

Dans un autre registre, notons que l’entourage du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a tenu à répondre au chef de l’Etat algérien concernant le nombre des ressortissants algériens qui font l'objet d'une obligations de quitter le territoire français (OQTF). Le président algérien a affirmé dimanche dernier lors d’une rencontre avec la presse que le nombre ne dépasse une centaine, contredisant ainsi les autorités françaises qui soutiennent que 7730 algériens sont concernés à cette décision.

« Il n’y a jamais eu 7 000, c’est complètement faux. La liste qui nous est parvenue en 2020 et les trois listes en 2021 comptaient 94 cas parmi lesquels 21 ont été acceptés et 16 autres rejetés. Ils ne vont pas rentrer car ils sont liés au terrorisme. Ils sont venus de Syrie […] Il y a des binationaux qui n’ont pas de famille ici », a indiqué Abdelmadjid Tebboune.

[the_ad id="6056"]

L’entourage du ministre français de l’Intérieur persiste et signe de son côté. Il a affirmé selon des déclarations rapportées par la presse française que le nombre d’algériens déclarés indésirables par la France est bel et bien 7 730. « La liste à laquelle le président Tebboune fait référence [correspond] aux profils ultra-prioritaires, ceux fichés pour radicalisation et qu’on considère comme les plus dangereux, qu’on veut renvoyer au plus vite », précise l’entourage du ministre français.

 

Retour en haut