L’Algérie a rouvert exceptionnellement sa frontière avec le Maroc

L’Algérie a procédé mardi 28 septembre, à l’expulsion d’une quarantaine de migrants marocains. Selon l’agence AFP qui cite une ONG marocaine, la frontière terrestre entre les deux pays, fermée depuis 1994, a été rouverte exceptionnellement à cette occasion.

Selon la même source, «les autorités algériennes ont remis à leurs homologues marocaines une quarantaine de migrants à travers le poste frontière de Zouj Bghal, ouvert exceptionnellement», a révélé le responsable de l'association Aide aux migrants en situation vulnérable (AEMSV) à l’AFP.

Selon le même responsable, son association avait interpellé précédemment, les autorités algériennes afin de permettre le rapatriement de sept migrants marocains. Mais l’Algérie a décidé de renvoyer une quarantaine de personnes.

Ces ressortissants marocains seraient entrés clandestinement en Algérie pour rejoindre la Libye puis l’Europe. Mais leur traversée a tourné court. Ils ont été arrêtés aux frontières puis placés dans des centres de rétention en Algérie. Ils étaient placés dans des centres de rétention.

Une expulsion dans un contexte de crise

Malgré une frontière officiellement fermée depuis 1994, le nombre de Marocains arrêtés en Algérie pour immigration clandestine ou séjour irrégulier dépasse les Maliens et les Nigérians. La plupart d’entre eux, choisissent l’Algérie comme un “point de passage” pour rejoindre l’Europe. Alors que d’autres y restent pour travailler et s’installer.

Mais depuis un mois, les relations diplomatiques entre  les deux pays sont officiellement rompues. La normalisation des relations du royaume chérifien avec Israël l’année dernière en contrepartie de la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental a provoqué la colère d’Alger.

Les tensions entre les deux pays ne cessent de monter. La semaine dernière, l’Algérie a décidé de fermer son espace aérien à tous les avions civils et militaires marocains ainsi que ceux immatriculés au Maroc.

La présidence algérienne indique avoir pris cette décision compte tenu de « la poursuite des provocations et des pratiques hostiles par le Maroc ».

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