Mode de financement en Algérie : Issad Rebrab propose le crédit acheteur

Le PDG du groupe Cevital, Issad Rebrab, propose un autre mode de financement à même de contribuer dans le financement des projets économiques en Algérie afin d'atténuer la pression sur le trésor public. Le richissime homme d’affaires algérien  cite le crédit acheteur, autrefois utilisé dans les années 80 mais actuellement interdit par la Banque d'Algérie.

Intervenant lors d'un atelier organisé la semaine dernière, par le conseil national économique, social et environnemental (CNESE), sous le thème "Financement de l'économie : mobilisation des capitaux privés pour des investissements utiles", Issad Rebrab a proposé le retour  à ce mode de financement.

Il s’agit de crédit acheteur, autrefois utilisé dans les années 80 mais actuellement interdit par la Banque d'Algérie. Ce mode de financement permet de bénéficier de taux d'intérêt pratiquement négatifs, au niveau international, tout en donnant accès à des crédits à l'étranger et en devise, sans recourir aux ressources du Trésor public.

Le patron de Cevital a noté, également, que les institutions financières internationales peuvent accompagner des opérateurs privés dans des projets, "pour peu qu'ils soient bancables".

C'est quoi le crédit acheteur

Le crédit acheteur est une technique de financement à court terme du commerce international. C’est un crédit consenti par une banque à un importateur ou investisseur étranger afin de lui permettre de régler au comptant des biens ou des services fournis par l’exportateur.

La mise en place du crédit acheteur permet à l’importateur de trouver des solutions de financement attractives et à l’exportateur d’encaisser rapidement ses créances tout en transférant son risque à la banque prêteuse.

Opportunité de recourir aux différents modes de la finance islamique

A noter que cet atelier économique cherche à trouver les moyens d’inciter les opérateurs privés à contribuer davantage dans le financement des projets économiques en Algérie afin d'atténuer la pression sur le trésor public.

Le financement de l'économie nationale devra se faire en recourant, non pas au Trésor public, mais à l'apport privé, ou encore aux capitaux dormants ou exploités dans le secteur informel.

Dans ce sens, le fondateur et manager de Tell Group, Yacine Bouhara, a souligné notamment l'opportunité de recourir aux différents modes de la finance islamique pour mobiliser les capitaux privées dans le financement des projets.

Il a mis en avant le rôle positif que pourrait jouer les  "sukuk" (obligations islamiques) dans l'incitation des investisseurs privés à s'impliquer davantage dans le financement de l'économie nationale.

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