Où est passé le rêve transafricain d’Issad Rebrab ?

C’est l’un des projets les plus prétentieux qui a fait couler beaucoup d’encre  à son annonce en 2017. À l’occasion de l'Africa CEO Forum, à Genève, le richissime homme d’affaires algérien Issad Rebrab a détaillé son méga-projet  de rail transcontinental d'Afrique.  L’annonce a fait grand bruit avant d’être oubliée et le projet abandonné.  

Une route transafricaine qui relie le continent du nord au sud et du l’est à l’ouest, est un projet rêvé par beaucoup d’Africains, projetée puis abandonnée par certains pays. En mars 2017, Issad Rebrab relance le projet en présentant l’étude de faisabilité et l’évaluation budgétaire dont le coût initial approximatif a été estimé à 15 milliards d’euros.

L’industriel algérien ressuscite un vieux rêve africain.  Trois lignes ferroviaire, «l’une, partant de la ville méditerranéenne de Cap Djenet en Algérie jusqu’à l’Afrique du Sud en passant par le Niger, le Tchad, la Centrafrique Afrique et la République Démocratique du Congo. L’autre de Bechar à l’Ouest de l’Algérie jusqu’au Nigéria en passant par Bamako au Mali. Enfin, la troisième, sur un axe horizontal de Djibouti à l’Atlantique », a-t-il détaillé. Précisant que ces lignes long-parcours seront interconnectées aux infrastructures ferroviaires déjà existantes.

Un financement participatif

Pour le financement de ce méga-projet, Rebrab semblait avoir son idée. L’homme le plus riche d’Algérie a  évoqué un financement potentiel de la Banque africaine de développement (BAD), ainsi que des fonds souverains et des institutions internationales comme la Banque mondiale, Eximbank aux États-Unis et l'Export-Import Bank of China.

Le train transafricain devrait doter le continent d'une « colonne vertébrale ferroviaire » qui serait « le catalyseur de toutes les énergies économiques du continent ».

L’Algérie, hub africain

À travers ce maillage, le continent pourrait enfin, connaitre un « développement agricole et industriel alors que de nombreuses terres sont encore à l'abandon », la possibilité de « réduire les coûts de logistique trop lourds aujourd'hui », de « créer des emplois » et d'« assurer une croissance durable équilibrante pour tous ces pays ».

Mais comment se fait-il qu’un aussi merveilleux projet soit tombé à l’eau ? Pour l’Algérie, le patron de Cevital garde le rôle central. Un hub par excellence, « une porte d'entrée et de sortie qui garantirait l'accès des marchandises à partir de trois pôles portuaires, des zones économiques et industrielles canaliseraient l'exportation, » avait-il expliqué.

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