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Lâché par les Etats Unis d’Amérique dans le dossier sahraoui, le Maroc va t-il renoncer à la normalisation avec l’Israël ? Peut-il le faire en fait ? Rien ne prédit une telle possibilité. Le royaume persiste encore et toujours dans sa démarche. L’étau se resserre de plus en plus sur lui aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Le Maroc a joué et semble perdre encore une autre bataille dans le dossier sahraouie. Il faut savoir que la normalisation avec Israël prôné fin 2020 entre dans le cadre de cette démarche. Une sorte d’un deal a été conclu avec les USA. Le royaume a noué ses relations avec l’Etat hébreux pour répondre aux exigences du gouvernement américain de l’ex-président Donald Trump, qui lui a promis en contre partie un soutien dans la question sahraouie.
Les USA lâchent le Maroc
Mieux, la Maison Blanche a même prévu l’ouverture d’un consulat dans la ville sahraouie de Dakhla, en signe de reconnaissance de la marocanité du Sahara occidental, comme le soutient le royaume. Plus de deux ans après la normalisation des relations avec Tel Aviv, rien de tous ça n’a été concrétisé sur le terrain.
Ce projet semble avoir été complètement abandonné et jeté à l’eau par l’actuelle administration américaine. En 2021, le Sénat américain a décidé d’affecter le budget initialement prévu pour l’installation de cette représentation diplomatique au soutien de la démarche onusienne dans le conflit sahraoui. Depuis l’intronisation de Joe Biden à la tête du pays, un changement radical dans la position des USA a été constaté.
Washington affiche clairement son soutien à l’initiative de l’ONU qui préconise une solution politique du conflit. Toutes les déclarations diplomatiques américaines abondent dans ce sens. Un appui sans ambages a été signifié à l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura.
Un point de non retour ?
Le deal conclu entre le Maroc Donald Trump n’a plus ainsi le droit de citer. Le Maroc est allé pourtant à fond dans son rapprochement avec l’Israël avec lequel il a conclu plusieurs conventions de partenariat touchant de différents domaines.
Pour certains observateurs, la normalisation « contre nature » entre les deux pays a atteint un point de non retour. Difficile donc pour le royaume de faire machine arrière dans cette démarche. Rabat ne peut ainsi qu’assumer son acte.