Régularisation collective des sans-papiers : Qu'est-ce que le permis unique ?

Les appels se multiplient en Belgique en faveur de la régularisation collective des sans-papiers. 90 députés européens, des personnalités, des collectifs et des associations appellent à trouver une solution urgente à ces étrangers en situation irrégulière.  Les fédérations d'employeurs et syndicats proposent que les sans-papiers aient accès au permis unique.

Une opinion cosignée par un collectif  émanant de la Chambre de commerce de Bruxelles (Beci), l'Union des classes moyennes, Sodexo, la FGTB, la CSC, l'Union wallonne des entreprises et la House of Compassion, propose la généralisation de permis "unique".

 La procédure du permis unique, version améliorée de l'ancienne carte de travail B, permet de répondre à ces besoins en métiers en pénurie. Il vise à permettre aux employeurs de recruter des personnes à l'étranger, y compris dans des pays tiers comme le Maroc, la Tunisie et l'Algérie, et de les faire venir en Belgique pour exercer ces professions.

Des métiers en pénurie

Les signataires justifient que de nombreux sans-papiers travaillent dans des métiers en pénurie. En parallèle, la migration pour travailler dans des métiers en pénurie en Belgique est effectivement une filière existante.

Les employeurs recherchent désespérément des électriciens, des plombiers, des boulangers, des bouchers, des tailleurs de pierre, des chauffeurs de camion, des infirmières, etc. Cependant, le gouvernement ne veut pas répondre à leur demande.

Selon la loi belge, les travailleurs pour lesquels une demande de permis unique est introduite, doivent passer par un certain nombre de démarches administratives dans leur pays d'origine. Chose qu’est impossible pour ces migrants qui trouvent déjà sur le territoire belge sans titre de séjour.

Pour un changement de procédure pour le permis unique

Les employeurs rappellent que ce changement de loi sur le permis unique a déjà été proposé par SERV (le conseil socio-économique de la Flandre) en 2017 et qui mérite d' être discuté, même sans grève de la faim".

Pour rappel, des centaines de sans-papiers majoritairement marocains et algériens ont entamé une grève de la faim depuis fin mai à Bruxelles pour réclamer leur droit au séjour en Belgique. Un mouvement qui fait réagir jusqu’en dehors de la  Belgique.

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