"Esclavagisme" : une émission télé suscite la polémique en Algérie

Encore un programme de télévision qui suscite la polémique en Algérie. Il s'agit cette de l'émission« Tourath Bladi » (le patrimoine de mon pays) diffusée sur la chaîne Samira TV qui a en effet soulevé un tollé sur les algérien à cause d'une scène jugée choquante.

La scène en question montre en effet des hommes de peau noire qui servaient des femmes mondainement habillée. Ces dernièrement portaient ainsi des tenues traditionnelles et parées de bijoux d'or.

Assises autour d'un thé et des gâteaux et discutant entre elles, ces femmes ne prêtaient la moindre attention à leur serviteurs qui portaient eux des habits à la mode ancienne. Ces hommes faisaient des allés et retours entre elles et les servaient de temps à autre sans que ce femmes n'aient la gratitude de les remercier.

"Une scène qui renvoie à l'esclavagisme "

Pour les internautes algériens, cette scène renvoie en fait à l'âge de l'esclavagisme pur et simple. Il est vrai que le plateau fait rappeler des films consacrés à cette période de l'histoire de l'humanité.

Choqués, les Algériens n'ont pas hésité à se manifester sur les réseaux sociaux pour condamner cet épisode qu'ils ont vivement critiqué. "La honte", "choquant", "déshonorant" sont en fait entre autres, les qualificatifs lancés contre cette émission qui a été tout simplement descendue en flamme sur le réseaux sociaux.

Certains téléspectateurs sont allés d'ailleurs jusqu'à demander à l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV) d'intervenir pour recadrer les responsables de cette chaîne de télévision.

Les programmes ramadhesques suscitent la polémique

Il est à noter que ce n'est pas la première fois qu'un programme de télévision suscite la polémique en Algérie durant ce mois de ramadan 2022. La série Houb El Moulouk diffusé sur la chaîne Ennahar TV suspendue par l’Autorité de régulation de l’audiovisuel pour une durée d’une semaine le 11 avril 2022.

Le programme a été suspendu pour son contenu jugé " attentatoire à la sacralité du mois de Ramadan et aux valeurs religieuses et morales de la société algérienne », a expliqué l'ARAV dans un communiqué.

Le lendemain, la directrice de la chaîne Echorouk TV a été convoquée par la même instance "suite aux plaintes qu'elle a reçues concernant des dépassements attentatoires à la sacralité du mois de Ramadan" dans le contenu de certains épisodes du feuilleton "Babour Ellouh".

A vrai dire ce phénomène n'est nullement nouveau en Algérie. A chaque mois de ramadan pratiquement, l'ARAV intervient pour remettre à l'ordre des télévisions algériens à cause de leur programme.

 

 

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