France : un hacker résidant à Tizi-Ouzou condamné à Paris

Un hacker résidant dans la wilaya de Tizi-Ouzou a été condamné à Paris pour des attaques commises contre des entreprise françaises. Jugé par défaut, en son absence, Djamel. O connu aussi sous le pseudo de « Djamel Muscle » sur sa chaîne YouTube ou de « Hacker-MoDi » sur son blog, 36 ans, a écopé de deux ans de prison et  une amende de 5 000 euros.

Le mise en cause agissait ainsi depuis l'Algérie. Il prenait pour cible des petites et moyennes entreprises françaises. Le jeune homme a à son actif, selon le site ZDNet.fr, qui a rapporté l'information la semaine dernière, 10 attaques commises entre 2016 et 2021. Le hacker algérien procédait avec JobCrypter.

"Ce rançongiciel infectait ses cibles via un lien envoyé par un e-mail, ou une pièce jointe associée au message, en trompant ses cibles grâce à du typosquatting, usurpant ainsi l’identité d’organisations connues. Les fichiers des victimes étaient ensuite chiffrés sous l’extension .locked, tandis qu’une demande de rançon, de 300 à 1 000 euros, était déposée sous forme de fichier texte.", explique le site.

Comment a-t-il été démasqué?

Le hacker algérien a fini par être démasqué suite à une longue enquête menée par les service concernés après les requêtes déposées par des entreprises ayant été victime de ces attaques. Les réquisitions menées auprès des opérateurs de messagerie, des adresses de récupération compromettantes, à son nom ont été découvertes, explique la même source.

Les investigations ont également découvert "la réception par le suspect entre 2014 et 2016 de 26 mandats Western Union, généralement de 300 euros". Après son identification, une demande d’entraide pénale internationale a été formulée par la France. Les services de sécurité algériens se sont ainsi exécutés et ont procédé à l'arrestation du mis en cause.

Arrêté chez lui en Kabylie

De nombreux documents d’identité et de justificatifs de domicile, des numéros de cartes bancaires, des codes d’accès à des comptes bancaires ainsi que des traces d’utilisation d’un logiciel espion d’accès à distance, ont été trouvés sur son ordinateur.

Lors de son interrogatoire, le hacker algérien a reconnu l’utilisateur d’une partie des adresses de messageries identifiées et du rançongiciel. Le 16 décembre dernier, le tribunal judiciaire de Paris l'a condamné à 2 ans de prison ferme. Un mandat d'arrêt international a été par ailleurs lancé contre lui.

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