"Non assistance à une personne en danger". L'hôpital Saint Louis de Paris, n'est-il pas susceptible de porter cette accusation suite à sa réponse pour le moins inhumaine qu'il a réservé à la sollicitation de la famille de Ryma, la jeune enseignante victime d'une tentative de féminicide en Algérie ?
Ryma, jeune enseignante de Français, de 28 ans a été victime la semaine dernière d'une tentative d'immolation par le feu perpétrée contre elle par un voisin qu'elle a refusé au mariage. Originaire de la localité de Makouda, dans la wilaya de Tizi- Ouzou, elle s'en est sortie avec des brulures de troisième degrés. Admise au CHU Nedir Mohamed de la ville des genets, son état ne cessait de se dégrader nécessitant une prise en charge dans un hôpital spécialisé.
Son transfert à l'étranger devenait une urgence absolue. Une cagnotte a été lancée à cette effet, sur les réseaux sociaux laquelle a mobilisé jeunes et moins jeunes en Algérie et en France. Parallèlement, sa famille a entrepris les démarches pour trouver une structure spécialisée qui pourra prendre en charge la jeune enseignante.
"L'hôpital Saint-Louis n'a pas accepté que l'on échelonne le paiement"
L'hôpital Saint Louis de Paris lui a été conseillé. Aussitôt des contact ont été entrepris avec les responsables de ce centre hospitalier. Grande surprise, cet hôpital a refusé d'accueillir la malade dont les jours étaient pourtant en danger sans recevoir au préalable la totalité de la somme d'argent du devis de son hospitalisation. C'est ce qu'a a affirmé en effet un ami de la victime.
"L'hôpital Saint-Louis n'a pas accepté que l'on échelonne le paiement. Il voulait qu'on paye la totalité de la somme d'un seul coup. Mais qui peut faire ça ? Cela a retardé la prise en charge de Ryma à l'étranger. Et pendant ces quelques jours, elle aurait pu y passer", a expliqué celui-ci à France 24. Selon le même média le montant du devis s'élève à 316 000 euros pour 70 jours d'hospitalisation en réanimation.
Ryma depuis vendredi dans un hôpital à Madrid
Cet hôpital a été d'ailleurs durement critiqué après cette sortie qualifiée de "criminelle" par plus d'un. Après ce refus, la famille de Ryma, par l'intermédiaire d'une société d'accompagnement de malades à l'étranger, s'est rabattue sur une autre structure située en Espagne.
Il s'agit de l'hôpital universitaire de La Paz, à Madrid "qui proposait un devis moins élevé et acceptait que l'on paye la somme en plusieurs fois", explique le même proche de Ryma. Cette dernière a été transféré vendredi 14 octobre vers cet établissement où elle a été admise au service des grands brûlés.
