La mort d'une Belge d'origine tunisienne relance les zones d'ombre autour du décès de deux Algériens

Une Belge d'origine tunisienne a trouvé la mort, le 12 janvier dernier, au niveau d'une cellule d'un centre de détention en Belgique. Il s'agit du complexe cellulaire exploité par la zone de police locale Bruxelles Capitale-Ixelles où deux ressortissants algériens sont décédés, dans des circonstances toutes aussi mystérieuses, en 2021. 

Connue dans le mouvement associatif, Sourour A., 46 ans, mère d'un garçon de 19 ans, a été trouvée morte dans sa cellule jeudi 12 janvier dernier. Son décès a été enregistré à « 8h38 », précise le rapport de l'enquête préliminaire cité par la presse locale. Elle a été arrêtée la veille et a été placée en garde à vue à « 6h38 », selon toujours les mêmes sources.

Les résultats de cette enquête privilégient la piste de suicide. Ce que réfute catégoriquement sa famille. « Ma sœur n’était pas quelqu’un de suicidaire. Elle avait un fils de 19 ans avec qui elle vivait et qui était tout pour elle. Elle ne l’aurait jamais abandonné », soutient sa sœur. Le mystère demeure ainsi entier concernant les circonstances de la mort de cette dame.

Troisième décès dans le même commissariat en moins de deux ans

Ce décès rappelle en outre la mort de deux Algériens au niveau du même commissariat dans des conditions aussi énigmatiques. Ilyes Abbedou, 29 ans, est décédé dans la nuit du 17 au 18 janvier 2021, après son arrestation avec un ami, à la suite d’un présumé vol d’une veste au centre commercial Docks Bruxsel.

Le second jeune algérien a trouvé la mort en décembre de la même année. Mohamed Amine Berkane n'était âgé que de 26 ans. Il a été appréhendé pour suspicion de vol d'un téléphone avec violence. Il a été placé en garde à vue dans une cellule dans le complexe cellulaire de la rue Royale. Il n’en ressortira jamais. Son décès a été constaté le lendemain à 15h.

Les débats relancés

« Je l’entendais crier, puis plus rien ! », a témoigné, Hicham un ami à lui avec lequel il a été arrêté le 12 décembre. « Oui, il se droguait, il buvait, il consommait toutes sortes de substances mais quand ils l’ont  arrêté, ils l’ont emmené sur ses deux pieds », a raconté ce dernier. Affirmant par ailleurs que « au commissariat, les policiers savent où sont les caméras. Ils nous frappent quand ils savent qu’ils ne seront pas filmés. ».

En somme le décès de Sourour A relance les débats sur les circonstances des décès des deux jeunes algériens. Deux morts mystérieuses, en effet, qui ne semblent pas avoir encore livré tous leurs secrets.

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